Les violences policières au Gabon : une crise de confiance naissante?

Depuis l’arrivée des militaires au pouvoir, des vidéos virales montrent une recrudescence des violences policières, tant dans les rues que dans les commissariats. Les forces de sécurité et de défense, en particulier la police, sont accusées de commettre des actes de violence contre les personnes arrêtées ou simplement interpellées à travers les témoignages et/ou en train de commettre d’actes répréhensibles. Ces violences, qui vont parfois jusqu’à la mort, suscitent une vive inquiétude parmi la population.

Les témoignages de victimes et les appels des organisations de la société civile et de défense des droits de l’homme révèlent une réalité alarmante. Les personnes arrêtées subissent souvent des mauvais traitements. Et les interpellations se transforment parfois en véritables scènes de brutalité. Les commissariats, censés être des lieux de sécurité, deviennent des espaces de peur et de souffrance pour ceux qui y sont détenus.

Malgré les appels à la discipline et à la responsabilité lancés par les responsables des différents corps de sécurité, les enquêtes sur ces violences restent rares et peu transparentes. Lorsqu’elles sont lancées, elles ne sont souvent pas rendues publiques, et les sanctions notoires se font attendre. Cette situation alimente un sentiment d’impunité parmi les forces de l’ordre et renforce la méfiance des citoyens envers les institutions chargées de leur protection.

Pour rassurer la population et restaurer la confiance, il est impératif que des mesures concrètes soient prises. Les autorités doivent non seulement lancer des enquêtes approfondies et transparentes, mais aussi garantir que les responsables des violences soient sanctionnés de manière appropriée. La mise en place de mécanismes de surveillance indépendants pourrait également contribuer à prévenir de futurs abus.

La crise de confiance entre la population et les forces de sécurité au Gabon nécessite une réponse urgente et déterminée. Seule une action résolue et transparente permettra de mettre fin à ce cycle de violence et de restaurer la confiance des citoyens dans leurs institutions.

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