Les raisons et les conséquences d’un manque d’eau potable au Gabon.

Aujourd’hui au Gabon, un des principaux soucis c’est le manque d’eau potable. Selon la BAD, Libreville a besoin de 300 000 m³ d’eau par jour pour satisfaire la demande de ses habitants et de ceux de ses environs. Mais, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) produit seulement 230 000 m³ d’eau par jour, soit un déficit journalier de 70 000 m³ d’eau.

Aussi, personne ne peut vivre sans eau puisque le corps humain en est constitué à plus de 65%. De plus, le droit de l’être humain à l’eau signifie que chacun, sans discrimination, a le droit à un approvisionnement suffisant, physiquement accessible et à un coût abordable, d’une eau potable et de qualité acceptable. Il est temps de passer à la vitesse supérieure et d’accélérer la mise en œuvre des obligations en matière de droits de l’homme pour l’accès à l’eau potable et à l’assainissement pour le bien-être de tous et la santé, en particulier des plus vulnérables, et l’amélioration des eaux usées.

Par ailleurs, les maladies liées d’une manière ou d’une autre à l’insuffisance voire à l’absence d’eau potable constituent même la première cause de décès au Gabon dans le monde. Diarrhée, paludisme, typhoïde, pour citer les maux les plus fréquents dus à l’eau insalubre, touchent d’abord les enfants. La diarrhée seule tue plus que la tuberculose, plus que le paludisme et cinq fois plus que le VIH/Sida.

La demande en eau dans le monde progresse plus vite que l’augmentation de la population : usage domestique, agriculture, industrie… La production d’énergie prélève également une part croissante des ressources disponibles alors que le changement climatique exerce localement de nouvelles pressions sur les pratiques agricoles. Le Grand Libreville qui croit de façon anarchique ne peut que connaître des problèmes croissants d’approvisionnements d’eau et d’évacuation des eaux usagées. N’oublions pas que les besoins augmentent plus vite que la taille de la population humaine.

Pour sécuriser ses besoins, le Gabon disposant d’un accès à la mer devrait se tourner de plus en plus vers la désalinisation : un système permettant d’enlever le sel contenu dans l’eau de mer et donc rendre cette eau potable. Une solution gourmande en énergie et en argent.

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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