Comme ce fut le cas lors de sa rencontre avec Mr Ali Bongo Ondimba dans le passé, la nomination de mon ami Charles Mba au poste de Haut Commissaire constitue, à nouveau, une occasion pour la Diaspora résistante, pour mes amis et connaissances de m’interpeler non seulement sur mon positionnement politique actuel mais aussi sur le silence que j’observe.
Tout en réaffirmant ma solide amitié à Charles Mba qui a librement révisé sa trajectoire politique pour des raisons qui sont les siennes, j’ai toujours pensé que les relations politiques sont à géométrie variable selon les circonstances. D’où la formule que j’émets : « Les Hommes sont des consciences politiques séparées ». Leurs chemins peuvent converger à un moment donné mais peuvent également se séparés.
Le revirement politique opéré par mes amis Frédéric Massavala, Michel Menga, Jonathan Ignoumba, Charles Mba, Jean Pierre Doukaga et les renégats invétérés que nous connaissons tous ne me concernent pas du tout. Leurs motivations politiques ne sont donc pas les miennes mais nos relations d’amitié ne seront pas affectées. Chaque personne est responsable de ses faits et gestes et il n’y a jamais eu de délit d’amitié.
Le transactionnalisme politique ne sera jamais ma tasse de thé. Je peux relever, à juste titre, que si moi, Al. Nguia Banda et les opposants altogoveens étions happés par des manœuvres caméléoniques, ventriloques et géoethnolinguistiques, un séisme de grande magnitude aurait frappé le Gabon et un torrent de critiques acerbes s’abattrait davantage sur la province du Haut-Ogooué. C’est cette politique hémiplégique dont l’estocade portée arbitrairement et sempiternellement sur les ressortissants de cette province qui extirpe la crédibilité à la noblesse de la vie politique gabonaise.
A tous mes amis politiques qui ont abdiqués en plein combat et qui ont jetés l’éponge pour des raisons qui sont les leurs, je leur souhaite bon vent.
Toute personne a la responsabilité morale de sa vie politique.
Al Nguia Banda, Exilé politique, France.