La peau, organe composé des couches de tissu est encline à diverses agressions pouvant déstabiliser son système de protection. On répertorie des affections cutanées parmi lesquelles l’ulcère de Buruli appelé aussi « mbasu », troisième mycobactériose touchant l’être humain après la lèpre et la tuberculose. Cette maladie est surtout présente dans les régions tropicales notamment en Afrique Centrale et au Gabon en particulier où un foyer actif a été découvert dans la province du Moyen-Ogooué en 2005.
L’ulcère de Buruli, affection cutanée chronique et récidivante due à une bactérie mycobactériumulcerans de la même famille que celle à l’origine de la tuberculose (mycobacteriumtuberculosis) ou de la lèpre (mycobacteriumleprae), survient très souvent aux bras et aux membres inférieurs. Le symptôme phare est la formation anormale, arrondie et palpable d’un nodule sous la peau, assimilée à une tumeur bénigne ou maligne pouvant toucher l’os. Ce nodule est accompagné des destructions cellulaires causées par une toxine (mycolactone) produite par le mycobactériumulcérans. Les conséquences sont lourdes : invalidité et handicap.
Le mode de transmission de cette pathologie est relié avec un contact direct ou indirect de l’environnement (les blessures), les morsures ou piqûres d’insectes (punaises aquatiques et moustiques). La transmission peut s’effectuer également d’homme à homme. Les cas de famille touchés par cette maladie sont plutôt causés par une contamination commune. Les enfants de moins de quinze sont exposés aux risques de la maladie. L’eau non potable et le Syndrome d’Immuno défiscience Aqcuise (SIDA) sont des facteurs potentiels de contamination accrue.Cependant une étude au Gabon datant de 2005 montre que 83 cas ont été recensés à Lambaréné, 5 à Mouila et 3 à Oyem. Ainsi la barre de contamination se situe à 50 cas par an.
Aussi, le traitement de base contre l’ulcère de Buruli réside dans l’excision chirurgicale de l’ulcère et la mise en place d’une greffe cutanée réparatrice. Toutefois, le recours aux antibiotiques tels que : streptomycine et rifampicine en traitement alternatif est préconisé pour le processus de guérison. L’ulcère de Buruli très méconnue du grand public, se soigne également par application d’argile de type montmorillonite. Il revient donc aux autorités sanitaires de prendre leurs responsabilités.