« Les avantages d’une transition politique » par Al. Nguia Banda.

Je ne serai pas prolixe pour crayonner sur la transition politique dont je me suis déjà, par voie épistolaire, longuement exprimé. Je voudrai laconiquement faire ressortir le bien-fondé, la durée et les acteurs d’une transition politique.

1- Qu’est ce qu’une transition politique ?

Une transition politique est une période exceptionnelle permettant à une classe politique de mettre consensuellement en veilleuse ou de surseoir un ordre constitutionnellement établi. Elle peut être aussi  le passage d’un état institutionnel à un autre, c’est à dire une reconfiguration politique, une réorganisation d’un système ayant montré ses faiblesses. Les Politistes parleront même de rupture épistémologique dans la mesure où la transition marquerait un nouveau départ.

2- Les mobiles d’une transition politique.

Une transition politique est mise en place pour :

-Résoudre une crise multidimensionnelle et multiforme ( politique, économique, société etc.)

-Endiguer une mal-gouvernance qui peut porter une grave atteinte  à la stabilité, à la cohésion et à l’unité nationale.

-Restaurer la crédibilité  internationale d’un État.

Pour qu’une transition politique doit efficiente, elle doit impérativement sceller des compromis d’opportunité, c’est à dire mettre en place une gouvernance inclusive et ouverte. Cette nouvelle gouvernance repose également sur la mise sur orbite de toutes les intelligences, de toutes les compétences et de tous talents dont regorge le pays.

La transition politique étant mise en place pour résoudre une situation de crise, elle est donc limitée dans le temps.

3-La durée d’une transition politique ne doit pas en principe de passer temps d’un mandat constitutionnellement établi. Elle est flexible en fonction de la durée du mandat.

Si le mandat est par exemple limité à cinq (5) ans, la période transitoire peut osciller entre un(1)et trois (3) ans. Si le mandat est de sept (7) ans, elle peut être fixée  entre trois (3 ) et cinq(5)ans.

4-Les acteurs de la transition politique.

La transition politique est une période exceptionnelle. Elle ne s’accommode guère des passions qui peuvent constituer de véritables obstacles à sa réussite.

Dans le cas du Gabon où l’actualité politique se concentre exclusivement  sur la mise place d’une transition politique, nous devons tous mettre sous  l’éteignoir nos passions, nos égos surdimensionnés, nos appétits gargantuesques et nos positions dominantes pour relever notre pays. Les intérêts supérieurs du Gabon transcendent l’ensemble de nos ambitions et nos petits intérêts individuels. Voyons d’abord « Gabon d’abord « . Nous ne devons pas oublier que la passion tue la raison.

Les élections présidentielles de 2016 étant à l’origine de la crise multidimensionnelle et multiforme qui frappe durement le pays et du traumatisme indélébile des populations, Monsieur Jean Ping, vainqueur incontesté du scrutin, devra conduire cette transition politique.

Sa principale mission serait de rassembler tous les gabonais quelles que soient leurs obédiences politiques. Il ne cesse de le clamer et il respectera sa parole, j’en suis très persuadé.

Sans avoir reçu mandat de lui, il n’y aura donc pas de chasse aux sorcières, ni d’ostracisme, ni de règlements de comptes qui ne servent d’ailleurs  à rien.

Les Gabonais épris de Paix, de Liberté, de Justice et attachés à la grandeur du Gabon, l’heure est arrivée pour jeter toute rancune à la rivière. Le Gabon est notre point d’intersection; il a grandement besoin de tous enfants unis dans la Concorde et la Fraternité pour son redressement.

Un principe général du Droit dit : » Un mauvais accord vaut mieux qu’un bon procès « . Acceptons, sans état d’âme, la transition politique avec Jean Ping.

Gabonaises, Gabonais aimons nous vivants.

Al. Nguia Banda, Exilé politique, Dr en Droit, DEA Historique des Idées politiques, France.

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