Le syndrome Thomas Sankara du Burkina.

La visite depuis le dimanche 18 juillet 2021 de Jean-Luc Mélenchon, président du groupe parlementaire de la France insoumise (LFI) au Burkina Faso est un symbole fort sur la reconnaissance de Thomas Sankara comme une figure de la révolution et de la défense des peuples.

D’ailleurs, Thomas Sankara avait déclaré à l’époque « C’est dans ce contexte Mr François Mitterrand que nous n’avons pas compris comment des bandits comme Jonas Savimbi, des tueurs comme Peter Botta ont eu le droit de parcourir la France si belle et si propre ? Ils l’ont taché de leurs mains et de leurs pieds couverts de sang » et le Président français de répondre « C’est un homme quand même un peu dérangeant le Président Sankara. Avec lui, il n’est pas facile de dormir en paix. Il ne vous laisse pas la conscience tranquille. Rappelons que l’ancien président du Burkina Faso, Thomas Sankara a été assassiné le 15 octobre 1987 après quatre ans à la tête de son pays, où il a porté l’une des dernières révolutions du continent africain.

Longtemps après son meurtre, sa pensée politique demeure. Son action raisonne particulièrement fort en 2021. En Afrique et dans la diaspora, Thomas Sankara est devenu synonyme de révolution et d’engagement panafricaniste. Il est perçu comme un modèle absolu qui défie le temps et les aléas de la géopolitique.

Aujourd’hui plus que jamais l’Afrique doit s’opposer aux réformes néolibérales et aux programmes d’ajustement structurel imposés par les bailleurs de fonds. L’Afrique doit être capable de prendre son destin en main afin de gagner son autonomie. Les Africains doivent mettre un terme à la dépendance diplomatique et commerciale de leur continent vis-à-vis de l’Occident.

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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