CE QUE J’AI RETENU DANS L’ENSEMBLE. Trois exposés au programme: ‹‹L’histoire des élections au Gabon de 1945 à 2016 (fraudes, manipulations des résultats, alliances, les compositions des assemblées…)››, ‹‹Les violences post- électorales au Gabon, les germes sont en amont (les textes léonins et la méconnaissance, l’inconscience ou la malhonnêteté des acteurs)›› et ‹‹Donner la connaissance pour que chaque gabonais prenne le pouvoir de sécuriser son vote››.
Commençons par les deux premiers. Ils étaient davantage une autopsie, une lecture et restitution des différents moments de l’histoire de notre pays. Le premier était davantage un rendu détaillé des événements de l’histoire des élections au Gabon. L’exposant, August Marie NGUEMBIT a posé en filigrane l’année 1957 comme celle marquant la première manipulation des élections. C’est le début de la ‹‹triche››, bien avant les Indépendances. Le deuxième exposé en faisant une sorte d’anthropologie du pluralisme politique au Gabon, était une dénonciation de la passivité des acteurs politiques. L’histoire étant jalonnée de concertations qui n’aboutissent à rien de concret. Une pléiade d’assises ne menant nulle part si ce n’est au larbinisme, à la politique du ventre, accusait avec véhémence dame Emmanuelle NGUÉMA MINKO.
Le dernier exposé me paraissait plus empirique et ponctuel. En effet, Marcel NDJABIO en se fondant sur certains articles des textes et codes électoraux à la fois démontré les ingrédients de la fraude (dissimulés dans les lois, décrets et arrêtés) et exhorté les politiques de l’Opposition a plus de vigilance. Il convient instantanément, pense t- il à juste titre, de créer un rapport de force en incitant tous les électeurs à non seulement retirer leurs cartes mais aussi à aller voter. L’abstention ne peut conduire au changement et à l’alternance. Autres points importants : l’élaboration et le toilettage des listes électorales (retirer tous les décédés, devrait être du ressort des collectivités locales ) relève de la seule responsabilité du ministère de l’Intérieur qui exclut les partis politiques. Par ailleurs, une incongruité observée: les commissions électorales qui doivent impérativement être formées (pas à la veille des scrutins) sont mises en place avant les déclarations de candidatures.
Ce qui précède a donné lieu à l’intervention de Francky MEBA M’ONDO sur ‹‹Les Procès Verbaux Vidéos (PVV)››. En effet, pour cet exposant, dès l’ouverture des urnes, les smartphones, iphones doivent tout filmer, même les procès verbaux [d’absolument] tous les bureaux de vote.
CE QUE JE PENSE. L’histoire est une restitution des faits sans partialité. Le sujet qui rend compte des faits ou événements de l’histoire doit être neutre et objectif. Dans la deuxième intervention, il y avait des omissions (exemples: en évoquant des personnalités aux côtés monsieur PING, on citera NZOUBA NDAMA et affidés sans citer NDEMEZO’O OBIANG qui, dans la Galaxie a fait un travail non négligeable ; on survole ou plutôt on ne reconnait nullement les efforts de certains leaders politiques constants et ce qu’ils ont apporté…)
SUR LES PROCÈS VERBAUX VIDÉOS (PVV). Je m’attendais à une méthode plus détaillée et plus consistante que celle proposée par le PSD lors de la dernière session plénière du CND de l’an dernier (2021). Effectivement, nous avons réfléchi et proposé à l’ensemble des partis politiques une méthode qui rendrait efficace et fiable les résultats électoraux en impliquant le CND qui, jusqu’à ce jour est considéré comme une institution passive et »une bibliothèque nationale bis » où sont rangés tous les procès verbaux. Comment y parvenir ? Le PSD propose qu’après les observations d’usages, présidents, vices- présidents et représentants de candidats, dans tous les bureaux de vote, filment et envoient les procès verbaux à deux grands serveurs, celui du CGE et du CND. Ainsi, à l’aide d’un portable dédié à chaque bureau, les tendances seront connues par le CND qui les indiquerait en attendant que le CGE ne reçoive les procès verbaux physiques…
CETTE PROPOSITION DÉTAILLÉE DU PSD a été déposée au Sénat et à la Cour Constitutionnelle.
Sandrine NGUÉMÉBÉ ENDAMANE, Vice-Présidente du PSD