Le président du Parti Social Démocrate (PSD), Pierre-Claver Maganga Moussavou a présenté cet après-midi au cours d’une conférence de presse, un logiciel de visualisation scientifique des résultats électoraux e-élection. Ce logiciel permet une meilleure communication des données entre le CND, le CGE et les présidents des bureaux de vote.
Force est de constater que le CND existe mais ne joue pas jusqu’ici son rôle d’amortisseur de tensions post électorales. Destinataire des procès-verbaux au même titre que le Conseil Gabonais des Elections (CGE) et la Cour Constitutionnelle, le CND n’a jamais pu les exploiter. Aux fins de donner désormais toute sa place au CND dans le processus électoral, le président du PSD, Pierre-Claver Maganga Moussavou propose une solution pour le rendre fiable et sécuriser les résultats électoraux.
Mais au-delà de ces distinctions, il est essentiel de garder à l’esprit que dans le secteur de l’informatique, les notions de communauté d’utilisateurs, de partage d’information et d’ouverture des codes sources représentent une longue tradition. Il y a, un changement notable, une évolution majeure dans le rythme de création. En facilitant la réutilisation rapide de savoir et savoir-faire, la diffusion libre et ouverte du logiciel accélère notablement la création de connaissances fiables des résultats électoraux au Gabon.
L’objectif est de faire du CND, le lieu où convergent en même temps que le CGE, les résultats détaillés issus directement des urnes. Tant pour les élections présidentielles que toutes les autres, un ordinateur puissant sera placé au CGE, un autre au CND où convergeront directement d’un seul click, les résultats de chaque bureau de vote à partir de 20 heures, en indiquant le bureau de vote. Chaque candidat étant également destinataire de ces résultats. Et au plus tard, à 22 heures, les tendances seront connues et indiquées par le CND. Pendant ce temps, les procès-verbaux physiques des bureaux ou centres de vote continueront à etre acheminés aux CGE locaux, aux CGE provinciaux et au CGE, pour faire l’objet d’une plénière et d’une concertation avec le CND avant l’annonce des résultats.
Avant l’annonce des résultats par le CGE, un délai de 48 heures est accordé aux candidats qui font un recours gracieux au sein du CND qui mettra en place une commission ad hoc aux fins de rectifier quelques erreurs matérielles, objet de cette concertation entre le CGE et le CND avant toute annonce des résultats par le CGE. Après l’annonce des résultats par le CGE, s’il n’y a pas de second tour ou après la survenance d’un second tour, sont introduits les recours au sein du CND, avec la mise en place des commissions paritaires qui émettront un avis motivé et consensuel, au cours de leur plénière, en direction de la Cour Constitutionnelle voire du Conseil d’Etat ; ceux-ci sont alors tenus de suivre ces avis. C’est fort de ces avis motivés que la Cour Constitutionnelle ou le Conseil d’Etat devra globalement valider ou invalider toute l’élection.
Pour ce qui est des autres élections, seul le nombre de circonscriptions change mais le processus reste strictement le même en ce qui concerne le recensement des résultats. Un schéma a été conçu à cet effet, à la sortie du bureau de vote, les résultats sont envoyés directement au CGE, au CND et aux candidats.
« Je préconise, qu’à l’aide des tablettes suite au dépouillement devant le public, le procès-verbal dont le feuillet le plus visible et signé des scrutateurs, soit filmé et envoyé directement au CGE, au CND et à chaque candidat par un simple click. Et les tablettes ou téléphones portables disposeraient d’un logiciel à cet effet » a déclaré le président du PSD.
Rappelons que le CND est seul habilité à indiquer les tendances à 22 heures. Le CND est désormais le lieu où sont introduits et examinés les recours avec la constitution des commissions paritaires qui produit un avis motivé et consensuel au cours de sa plénière en direction de la Cour Constitutionnelle ou Conseil d’Etat qui est tenu de suivre ces avis. Ainsi, le CND doit produire un rapport annuel de l’état de la démocratie au Gabon et à l’occasion de chaque élection, le soumettre aux différentes instances du pays (Assemblée Nationale, Sénat, Cour Constitutionnelle).
Aussi, l’objectif du président du PSD, Pierre-Claver Maganga Moussavou est de convaincre les uns et les autres qu’il est l’homme de la situation. Par conséquent, il ira dès la semaine prochaine à la Délégation de l’Union Européenne au Gabon pour chercher les financements, puis s’en suivra des présentations du logiciel devant le Sénat et l’Assemblée Nationale.