Des travailleurs gabonais ont uni leurs voix ce jeudi 15 février 2024, devant le siège de la Banque internationale du commerce et de l’industrie du Gabon (BICIG) à Libreville. Sous la bannière de la Machette Syndicale des Travailleurs Gabonais Vaillants (MSTGV), en collaboration avec un collectif de clients mécontents, ils ont organisé un sit-in pour dénoncer les prélèvements jugés « abusifs » opérés par la banque.

Selon les informations recueillies auprès d’une source proche du mouvement, cette manifestation visait à mettre en lumière les pratiques de la BICIG, accusée de prélever des sommes exorbitantes sur les comptes de ses clients depuis plusieurs mois. Les manifestants dénoncent également les taux d’intérêt jugés excessifs appliqués aux crédits contractés auprès de cette institution financière.
Pierre Mintsa, président du MSTGV, a souligné lors d’une interview avec l’AGP que ces prélèvements injustifiés impactent directement les retraités, prévoyant une mobilisation de ces derniers si la situation persiste. Il a exprimé la nécessité pour les banques de garantir la sécurité financière des retraités, surtout après les engagements pris par le gouvernement de transition.
Une séance de négociation a eu lieu entre les manifestants et la direction générale de la BICIG, représentée par ses directeurs généraux adjoints et ses conseillers juridiques. Des mesures correctives ont été convenues, notamment l’arrêt des prélèvements abusifs et le remboursement des sommes indûment prélevées.
Pierre Mintsa a rassuré les clients en annonçant que la BICIG s’est engagée à mettre fin à ces pratiques dès la fin du mois de mars 2024. De plus, des discussions sur les taux d’intérêt sont prévues dans les prochains jours.
Cette manifestation, encadrée par la présence des forces de police nationale et des services de renseignement, ne restera pas isolée. Le MSTGV prévoit des actions similaires dans d’autres banques, notamment à l’Union Gabonaise de Banque (UGB), la semaine prochaine.
En somme, cette protestation soulève des questions cruciales sur la transparence et l’équité dans le secteur bancaire au Gabon, mettant en lumière les préoccupations des travailleurs et des clients face aux pratiques financières jugées abusives.