L’audition du ministre de l’Economie et des Finances, Jean Marie Ogandaga au Sénat sur le projet de loi de finances rectificative 2020, la loi d’emprunt de 8, 3 millions de dollars (soit près de 5 milliards de francs CFA) auprès de la Banque Mondiale, de la suppression de certains établissements publics, est indispensable dans la mesure où le contrôle du Parlement doit s’exercer.
En effet, sur toute l’étendue du territoire national l’économie réelle est touchée. Des entrepreneurs, commerçants et professions libérales n’ont plus de recettes. Dès lors, un plan d’urgence économique doit apporter des réponses à tous ceux qui sont touchés par la crise sanitaire du Covid-19. L’une des préoccupations concerne la sa capacité du Gabon, à faire face à cette crise globale. Car le Gabon doit mobiliser des sommes astronomiques pour protéger et relancer son économie. Derrière l’enjeu immédiat, protéger et relancer notre économie, il y a donc un enjeu de moyen terme : consolider notre budget, que de trop fortes divergences économiques feraient exploser.
Le choix du Gabon d’engager un emprunt de près de 5 milliards de francs CFA à la Banque Mondiale doit aussi permettre de faire des prêts aux entreprises. Le plan de relance devra donc être à la hauteur des nécessités éprouvées par un certain nombre de secteurs économiques. En revanche, changer de politique n’est pas forcément la bonne option.
Aussi, le mot clé de la relance de notre économie nationale sera « investissement » : investissement dans les secteurs sinistrés, investissement dans les secteurs industriels fragilisés.