Le Gabon vit une époque marquée par de formidables avancées scientifiques et technologiques dont les répercussions sur l’humanité sont partout perceptibles. La pilule contraceptive et l’Internet en sont deux exemples majeurs. Pourtant, le Covid-19 a apporté son lot de dérives.
Aussi, la situation de très grande misère dans un pays aux potentialités considérables ne peut prendre fin que lorsque le peuple gabonais retrouvera sa souveraineté à travers le choix de ses représentants par des élections crédibles, justes et transparentes, gage d’alternances. Pour qu’on en arrive là, il faudra réfléchir sur des stratégies à même de forcer le pouvoir à revoir de fond en comble toutes les modalités d’organisation des élections au Gabon.
Au Gabon, il n’y a pas de classes au sens de l’Occident. Et aujourd’hui, le pays est dans un processus de transmission, sans suffisamment de nuances. Les Gabonais devraient dans les années qui viennent promouvoir les idées, les principes et pas les institutions. Il faudra un jour que le Gabon se débarrasse de la « tutelle » occidentale. Ne serait-ce que parce que la société gabonaise a une vision du quotidien et du religieux qui est radicalement différente de l’Occident. Il faut participer à une discussion égalitaire, sortir des concepts de civilisation dominante. Malgré, la persistance des formes de pensée toutes faites, l’heure est à la promotion des idées dans un environnement culturellement, religieusement, humainement et politiquement différent, et autonome. Il faut faire des concessions, des compromis, mais il faut éviter des compromissions.
Malheureusement, depuis près de trente ans, la véritable gangrène du système éducatif gabonais ce sont les parents qui ne prennent plus que des décisions fantaisistes sur la scolarité de leurs enfants. Les parents n’habituent plus leurs enfants à affronter les difficultés scolaires et encore moins à les vaincre. Oubliant qu’ils en ont besoin pour bien se structurer. Pourtant, l’école dans sa mission de socialisation développe les vertus d’abnégation, de courage, d’honnêteté. Car, les acquis de la veille préparent à l’assimilation des savoirs du lendemain. Personne ne contestera que la faute n’incombe pas aux enfants. Ils deviennent ce qu’on en fait. C’est aux adultes d’encadrer les jeunes et non le contraire. La faute n’incombe pas non plus aux enseignants.
Les Gabonais doivent cesser de penser qu’autrui est toujours la cause de ses problèmes et que c’est l’Etat qui doit tout résoudre. Car, le seul facteur de croissance demeure l’intelligence.