Entre protection et oppression, les Gabonais face à leur destin.

La flamme patriotique a été bradée sur l’autel de l’égoïsme par les forces de l’ordre et de défense. Il n’existe plus un sentiment partagé d’appartenance des Gabonais à un même pays.

Avec le Covid-19 et l’instauration du couvre-feu, elles profitent de la détresse des populations au lieu de contribuer à la grandeur du pays. Pourtant, plusieurs institutions sont chargées de la formation de l’esprit citoyen et patriotique, notamment la famille, l’école, l’éducation populaire, la presse, l’église. Ces dernières tracent la voie à suivre et ont le pouvoir d’agir. C’est le temps du statuquo qui règne au Gabon. C’est qu’en lieu et place des négociations, le gouvernement a toujours voulu imposer la manière forte. Les partisans de l’ordre ancien, ont préféré instaurer une monarchie obscurantiste et rétrograde. Des têtes tombent, et d’autres ne tiennent plus qu’à un fil. Et c’est même dans le camp du pouvoir que les victimes sont nombreuses.

Depuis lors, et progressivement, un gourou venu d’ailleurs s’est installé au sommet de l’Etat, manipulant les hommes, défiant les institutions, tout en s’en prenant à tous ceux qui osent lui opposer la moindre résistance. Mais plus que jamais, l’actualité gabonaise met en question le pouvoir du peuple. Là il se révolte avec fracas. Pour les uns, il reconquiert sa liberté. Pour les autres, il est aveugle et crée le désordre. Pourtant, le but principal de toute constitution politique est, d’avoir comme dirigeants, des hommes qui possèdent la plus grande vertu pour le développer.

Ce que recherche les Gabonais ne relève que de la bonne volonté de tous ceux-là, habitués à lui promettre de manière circonstancielle monts et merveilles, quand bien même ils savent qu’ils ne sont pas en mesure de transformer leur rêve en réalité. Au-delà du mépris que cela peut susciter de la part des autres, cela donne une certitude, celle que la société gabonaise ira à reculons et éprouvera de plus en plus de mal à s’afficher comme celle dans laquelle l’on parle de développement.

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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