Le gouvernement crée 63 nouvelles charges de notaire pour moderniser le secteur juridique

Dans une démarche visant à améliorer l’accessibilité aux services notariaux et à sécuriser les transactions juridiques et économiques, le gouvernement gabonais a annoncé la création de 63 nouvelles charges de notaires. Cette décision, prise en Conseil des ministres le 20 février 2025, sous la présidence du Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, vise à répondre aux besoins croissants des citoyens en matière de droit successoral, de propriété et de transactions commerciales.

Le porte-parole du gouvernement a souligné que cette réforme répond à un besoin urgent, notamment en matière de gestion des successions, de partages de biens et de règlement de divorces, où de nombreux Gabonais rencontrent des blocages juridiques. Par ailleurs, l’essor des transactions immobilières et commerciales impose une modernisation du secteur notarial afin de garantir la sécurité juridique des opérations et d’encourager les investissements.

En plus de faciliter l’accès aux services notariaux, cette mesure constitue une opportunité de création d’emplois pour les jeunes diplômés en droit. En ouvrant ces nouvelles charges, le gouvernement entend offrir à ces derniers des perspectives d’insertion professionnelle, tout en renforçant l’expertise notariale sur l’ensemble du territoire.

Cette réforme s’inscrit également dans une volonté d’améliorer l’efficacité et la transparence du système juridique. En réduisant les délais de traitement des actes notariés et en élargissant la couverture territoriale, elle pourrait favoriser une meilleure répartition des services notariaux, évitant ainsi leur concentration dans les grandes villes comme Libreville et Port-Gentil.

Dans un contexte de transition institutionnelle, cette initiative marque une avancée significative dans la modernisation du secteur juridique gabonais. Elle reflète une volonté de renforcement de l’État de droit, tout en adaptant le cadre légal aux réalités économiques et sociales du pays. Reste à voir si ces nouvelles charges permettront un meilleur équilibre territorial et une réduction effective des délais juridiques pour les citoyens et les investisseurs.

Paul Essonne

Journaliste

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