Le Gabon trace sa voie avec le projet Blue Bond

 Le Gabon vient de franchir une étape décisive dans la mise en œuvre du projet Blue Bond, une initiative majeure visant à conjuguer développement économique et préservation des écosystèmes marins. Lors de la récente réunion du Comité de pilotage extraordinaire, présidée par Syrielle Zora Kassa, ministre de la Pêche et de la mer, la feuille de route du projet a été adoptée, établissant ainsi les bases de son déploiement futur. Cette avancée marque une volonté politique forte de renforcer la gestion durable des ressources maritimes.

Cette session stratégique a permis de définir les prochaines étapes essentielles du projet. Grâce à l’appui financier de The Nature Conservancy (TNC), les premiers travaux seront lancés, en attendant la subvention prévue par le Fonds de préservation pour la biodiversité du Gabon (FPBG). Cette approche garantit une transition fluide vers la mise en place effective des actions prévues dans le cadre du Blue Bond, renforçant ainsi les capacités du pays à protéger son patrimoine naturel.

Le projet Blue Bond repose sur un principe innovant : convertir une partie de la dette nationale en investissements ciblés pour la conservation marine. Ce modèle économique, déjà éprouvé dans d’autres pays riches en biodiversité, permet d’alléger le poids financier de l’État tout en garantissant un engagement concret envers la protection des écosystèmes marins. Le Gabon s’inscrit ainsi dans une dynamique mondiale visant à concilier développement économique et responsabilité environnementale.

En transformant une portion des obligations souveraines en financements dédiés à la préservation marine, le Gabon se positionne comme un acteur clé dans la lutte pour la préservation des océans. Cette initiative pourrait non seulement renforcer son leadership en matière de conservation, mais aussi attirer de nouveaux investisseurs sensibles aux enjeux environnementaux. Avec cette feuille de route désormais validée, le pays ouvre la voie à une gestion durable et innovante de son espace maritime.

Paul Essonne

Journaliste

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