Le Gabon face à la lèpre : un pays à faible charge de la maladie

La Journée mondiale de la lèpre, célébrée chaque 29 janvier, est l’occasion de sensibiliser sur cette maladie infectieuse et de renforcer les efforts de lutte à l’échelle mondiale.

En 2024, le thème choisi, « Unir nos forces contre la lèpre et les autres maladies tropicales négligées », rappelle l’importance de la coopération internationale pour éradiquer cette affection. Au Gabon, la lèpre est en nette régression, faisant du pays un modèle de gestion efficace de cette pathologie.

La lèpre, causée par la bactérie Mycobacterium leprae, touche principalement la peau, les nerfs périphériques, les muqueuses et les yeux. Longtemps considérée comme une maladie incurable, elle peut désormais être soignée grâce à des traitements efficaces. Heureusement, sa prévalence est en baisse au Gabon, où les efforts sanitaires et les campagnes de prévention ont contribué à limiter sa propagation.

D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Gabon fait partie des pays à faible charge en matière de lèpre. Entre 2020 et 2022, le pays enregistrait moins de 20 cas par an, un chiffre encourageant qui témoigne des avancées réalisées dans la lutte contre cette infection. Les stratégies mises en place, notamment le dépistage précoce et l’accès aux traitements, ont permis de réduire considérablement le nombre de nouvelles contaminations.

Les statistiques de l’OMS publiées en 2020 sont encore plus révélatrices : la lèpre ne représente que 0,00 % des décès totaux au Gabon. Ce taux exceptionnel place le pays au 71ᵉ rang mondial en matière de maîtrise de la maladie. Ce succès repose sur une politique sanitaire rigoureuse, un engagement des autorités de santé publique et le soutien de partenaires internationaux comme l’OMS.

Toutefois, la lutte contre la lèpre demeure un défi mondial. En 2015, l’OMS recensait 175 000 malades et plus de 200 000 nouveaux cas par an, soit un toutes les cinq minutes. De plus, entre 3 et 4 millions de personnes vivent avec des séquelles de la maladie. Face à cette réalité, le Gabon doit continuer à renforcer ses actions de prévention et de sensibilisation pour éviter toute résurgence et contribuer à l’éradication définitive de cette affection à l’échelle planétaire.

Paul Essonne

Journaliste

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