Le gouvernement a pourtant pris un engagement à la fois juridique et moral, celui de tout mettre en œuvre pour traduire en acte les rêves de bien-être, de prospérité, de justice et de sécurité des Gabonais.
Ces derniers mois, en effet, il s’est élevé des appels et des plaintes de plus en plus récurrents, pour exprimer des inquiétudes, des attentes fortes et pressantes, touchant à tous les domaines de nos vies quotidiennes.
Ces attentes ont trait, pour l’essentiel à l’état des routes et voiries urbaines, à l’insalubrité des villes, à la qualité des prises en charge dans les hôpitaux, à la situation du système scolaire et de formation, à l’employabilité des jeunes, à la situation des retraités, et même au déficit d’exemplarité.
La corruption, l’enrichissement illicite et l’impunité ont atteint des niveaux inacceptables ; à cause de ce fléau, de nombreux projets n’ont pas abouti. Au Gabon, la bataille de l’emploi n’a pas encore été gagnée. Car le coût de la vie affecte encore le pouvoir d’achat des ménages et les conditions de vie des Gabonais demeurent précaires pour un grand nombre d’entre eux.
Avec les conjonctures souvent défavorables année après année, beaucoup reste à faire notamment pour relancer notre croissance de manière à ce qu’elle soit plus inclusive.
Les secteurs de la route, de la santé, de l’éducation, de l’énergie et de l’eau constituent toujours les priorités du gouvernement. Ainsi, l’objectif demeure la stabilisation du pays, qui passe par la consolidation de la cohésion nationale autour d’une vision commune de développement, vision qui réside dans notre engagement à construire une société plus juste et plus solidaire.
Un Plan d’Actions Prioritaires à effet visible et immédiat a donc été intégré dans le projet de loi de finances 2020 pour un montant global initial de 349 milliards de francs CFA. Il va, sans dire, que la prise en compte de ce Plan induira nécessairement une loi de finances rectificative pour renforcer les dotations des projets en cours et prendre en charge les nouvelles priorités.
Aujourd’hui, ledit Plan en péril prévoyait : Au niveau de l’éducation, l’enseignement supérieur et la formation professionnelle, un programme visant à renforcer les capacités d’accueil et la modernisation des écoles, lycées, universités et instituts de formation professionnelle.
Au niveau la santé publique, une amélioration de l’offre de service de santé, particulièrement dans les services d’accueil des malades aux urgences, notamment lorsque le pronostic vital est engagé.
Au niveau des infrastructures routières, la poursuite du programme de réhabilitation des voiries urbaines, la relance des subdivisions des Travaux Publics et les travaux de réaménagement de la route nationale 1 ; la réalisation par la Transgabonaise de nouvelles opportunités pour le développement d’activités touristiques, de production de biens et de services divers.
Au niveau du secteur des Transports, le développement de la mobilité urbaine par le renforcement et la réorganisation du transport collectif urbain et interurbain.
Sur le volet ferroviaire, l’accélération des programmes en cours, de remise à niveau des infrastructures ferroviaires, d’entretien de la voie et de renouvellement du matériel roulant.
Sur le volet aérien, la création d’une nouvelle compagnie aérienne nationale avant fin 2020.
Sur le volet eau, l’approvisionner de près de 200.000 Gabonais supplémentaires, principalement dans les quartiers les plus touchés par le manque d’eau.
Au niveau de l’électricité, la mise en service de nouvelles centrales hydroélectriques, telles que Kinguélé Aval afin de renforcer les capacités opérationnelles de la SEEG pour assurer la disponibilité sur l’ensemble du territoire.
S’agissant de la question de la gestion des déchets, la rétrocession aux collectivités locales, la gestion des déchets avec l’appui technique et financier de l’Etat.
Le gouvernement doit donc engager des réformes qui permettront de dégager de l’espace budgétaire en faveur des dépenses sociales et des investissements en infrastructures. Cependant, il n’y a ni paix, ni stabilité, ni développement sans sécurité. Pour partager la richesse, il faut d’abord la produire car c’est l’économique qui détermine le social et non l’inverse.