Le Gabon se prépare pour un dialogue national inclusif du 2 au 30 avril prochain, mais les préoccupations concernant son impartialité s’intensifient. La plateforme Vision 2025, maintenant sous la direction d’Hervé Patrick Opiangah, remet en question la légitimité du décret désignant les participants, craignant qu’il ne serve qu’à promouvoir les intérêts des militaires au pouvoir et de leurs alliés. Cette remise en question met en lumière des inquiétudes quant à l’objectivité et à l’équité du processus.
Vision 2025 exprime des doutes fondés sur le fait que le dialogue national pourrait être fortement biaisé en faveur des militaires et de leurs partisans. La composition des participants, jugée déséquilibrée, avec une représentation excessive des militaires et l’exclusion de plusieurs leaders politiques, alimente ces préoccupations. La présence notable de membres du gouvernement et de hauts fonctionnaires ne fait que renforcer ces craintes.
La plateforme souligne également des failles dans la légalité du décret désignant les participants, affirmant qu’il va à l’encontre de la loi relative aux partis politiques. Ce décret, publié tardivement et de manière controversée, est perçu comme une entrave aux principes démocratiques et à l’État de droit. Vision 2025, ainsi que d’autres parties prenantes, s’opposent fermement à un dialogue exclusif qui pourrait compromettre la représentativité et l’intégrité du processus.
En fin de compte, les inquiétudes soulevées par Vision 2025 mettent en lumière les défis auxquels est confronté le Gabon dans sa quête de stabilité politique et de transition démocratique. Le dialogue national, censé être un catalyseur du changement positif, risque plutôt de devenir un instrument de préservation des intérêts cachés du pouvoir en place. Ces préoccupations soulignent l’importance cruciale d’un processus transparent, inclusif et équitable pour garantir une transition politique pacifique et légitime.