« Le degré zéro de la politique au Gabon » dixit Al.Nguia Banda.

Dans les pays démocratiques, l’action politique s’adosse sur des convictions et des principes auxquels un acteur majeur ne peut déroger. Ces convictions reposent sur une idéologie, une doctrine, l’adoption d’un comportement sacrificiel et sacerdotal pour le bien du pays et l’intérêt général. Raison pour laquelle les acteurs politiques occidentaux, tous bords confondus, mettent toujours en exergue les intérêts supérieurs de leur pays, les préservent et les défendent quel qu’en soit le prix. De la défense presque acharnée de ces intérêts de l’État qui transcendent les intérêts et les privilèges personnels, s’exprime le sentiment national, nationaliste et patriotique, gages du développement du pays et de la valorisation de l’identité. Édouard Balladur déclarait en d’autres termes : « Quand les sentiments personnels se mêlent de la gestion de l’intérêt général, la catastrophe n’est pas loin ». Un Homme politique doit donc avoir le sens de l’intérêt général et le sens de l’État. 

Dans le cas de l’Afrique et notamment du Gabon, cette notion de l’intérêt général est outrageusement reléguée aux magasins des accessoires. La transhumance et le transactionnalisme politiques deviennent pathologiques chez les pseudos acteurs politiques gabonais qui déambulent et extirpent à la politique sa noble et prestigieuse destination.

La déclaration déclaration du samedi 04 mars 2023 faite par le renégat Jean Eyeghé Ndong retraçant, toute honte bue, son parcours politique slalomique ne peut susciter que l’hilarité et la dérision de tout les Gabonais, même chez ses nouveaux alliés . Personne n’a jamais vu un revirement aussi infâme, et spectaculaire prononcé par l’intéressé lui même.

Oh la la, le ventriloquisme ambiant révèle au grand jour la supercherie et la roublardise des lilliputiens politiques.

Rappelons nous du discours tonitruant de Jean Eyeghé Ndong devant la dépouille du feu Président Omar Bongo, rappelons nous de ses diatribes contre Ali Bongo, rappelons nous de ses critiques acerbes contre ce régime imposteur et le old up électoral devant la diaspora résistante à l’hôtel Villiers à Paris. Jean Eyeghé Ndong devient le thuriféraire en chef d’Ali Bongo qui a débloqué sa situation administrative et l’a nommé  » Haut commissaire « . Pitié !!!

Jean Eyeghé Ndong qui vilipende Jean Ping, son allié d’hier. A la place  d’Ali Bongo, un Homme politique prudent se méfierait de ces tirs au flanc. C’est triste pour le spectacle ubuesque et loufoque livré par Eyeghé Ndong qui avait suscité grand espoir à moment donné.

A ceux qui sont en panne sèche d’idées, pris en flagrant délit d’incompétence et en manque notoire d’inspiration de concevoir même un petit projet de société, je mettrai au défi quiconque prouverait irrefragablement que le flamboyant Homme politique, son excellence Mr Jean Ping aurait engagé d’obscures négociations avec un pouvoir qu’il combat avec ténacité. Non, Mr Jean Ping, Homme politique d’envergure revendique, à juste titre, sa victoire électorale. Il n’y a pas de point d’intersection entre lui et les transactionnels qui avilissent, polluent et déçoivent le peuple gabonais par des comportements mercantilistes et faméliques.

Il faut continuer de croire qu’il fera beau quand il pleut. A méditer.

Al.Nguia Banda, exilé politique, France.

Paul Essonne

Journaliste

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