Le leadership ne se décrète pas par une conférence de presse ou un article débordant de superlatifs sur le président de la République. Seuls les actes posés permettent de reconnaître l’efficacité du management d’un leader ou d’une politique établie.
En lisant toute la communication d’un genre étrange à la limite d’une volonté délibérée d’abrutir les gabonais autour de la participation du Gabon à la Cop 26, on ne pouvait ne pas rappeler ce principe.
Au regard du potentiel naturel qu’offre le Gabon dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, ce n’est certainement pas de cette façon qu’on aurait dû vendre, durant cette grande messe écologique, l’oxygène que nous produisons pour aider la terre à mieux respirer. Ce qui est fort bien dommage alors que nous tenons le bon bout pour vendre la destination Gabon et faire de notre oxygène une nouvelle ressource pour le budget du pays. Hélas…
Finalement, plus qu’une formalité, à défaut de parler d’une séance de tourisme payée au frais de la princesse, la présence du Gabon aura apporté quoi à cette cop26? Ne serait-ce même qu’en éléments de langage si on ne veut pas se demander ce que notre pays a gagné durant cette foire écolo.
On se souvient de cette phrase de Jacques Chirac au 4ème sommet de la terre en 2002 » Notre maison brûle et nous regardons ailleurs « . En 1992, Ségolène Royal avait énoncé lors du sommet de Rio l’idée d’une journée mondiale de l’eau. Voici des mots et des suggestions qui restent et marquent l’opinion publique.
Osons espérer qu’au sommet de la terre de 2022, la participation du Gabon soit plus centrée sur l’intérêt du Gabon d’abord que sur la multiplication de photos et autres vidéos sans pertinence républicaine. Autrement dit, le Gabon peut porter le leadership du combat qui vise à faire payer l’oxygène naturel produit par notre écosystème. La taxe carbone ne doit plus être une option. Les pollueurs doivent payer les efforts de ceux qui contribuent à purifier notre environnement.
C’est à ce niveau qu’on mesurera la place du Gabon dans la lutte contre le réchauffement climatique. Pas dans le vent d’une agitation puérile. D’ailleurs bien malin qui osera venir nous présenter en conférence de presse des retombées inexistantes. La présence du Gabon à cette Cop 26 n’a pas atteint les objectifs qu’on aurait espérés comme cet événement ne nous réserve rien de concret. Les faits resteront les faits.
Par Télesphore Obame Ngomo