Le débat de Missélé eba’a : La bêtise a la dent dure.

En parcourant les sites Internet et autres réseaux sociaux répondant du management du porte-parole de la présidence de la République, on est pris entre la honte et la révolte. Comment le sommet de l’État qui devrait incarner l’exemplarité et l’excellence peut choisir d’alimenter l’opinion publique en débilités, énormités et insanités ?

Dans une démocratie, les citoyens ont le droit de ne pas toujours être en phase avec les choix ou la politique du président de la République et son gouvernement. Cette posture ne fait pas forcément d’eux des ennemis ou des adversaires du chef de l’État. Bien au contraire, ces contradictions ou ces divergences exprimées doivent être considérées comme des contributions surtout si elles sont pertinentes.

Malheureusement, pour s’adonner à une telle gymnastique de l’esprit, il faut avoir un certain niveau d’analyse et de compréhension des situations. Et nos collégiens du bord de mer qui squattent et déshonorent au quotidien la fonction présidentielle n’ont pas du tout ces capacités requises.

Le pire dans ce constat est que, lorsqu’ils décident de s’attaquer à ceux qu’ils considèrent comme ceux qui les empêchent de tourner en rond ou de ramener la République à leur minable niveau, ils utilisent le même personnel, les mêmes méthodes et les mêmes canaux, jadis utilisés par leurs anciens alliés ou ceux qui en savent trop sur leur dispositif.

Autrement dit, lorsque Jessye Ella Ekogha, sur instruction hystérique ou inspiration personnelle, utilise certains journaux et autres faux profils sur les réseaux sociaux pour salir ou vilipender Brice Laccruche Alihanga ou des gens qui ont travaillé au Palais présidentiel, il doit comprendre qu’on sait automatiquement d’où viennent les balivernes pondues. C’est la raison pour laquelle leurs adversaires désignés auront toujours une longueur d’avance. Du pain béni pour la juge française Élodie Meryanne.

Sous l’ère Brice Laccruche Alihanga, le profil Facebook « OxiMavioga » géré par une certaine Melba existait déjà. L’utiliser à nouveau prouve bien que la machine est plus que jamais rouillée. D’ailleurs, très prochainement, nous vous déclinerons ce profil en détail.

Donc, quand des personnages suicidaires comme Didier Ndoutoumou Medzo, frère de Gabriel Ntougou, récemment directeur général adjoint à Olam, commissaire à l’expo de Dubaï et vice-président de l’association ZEN de Guy Patrick ObiangNdong, s’invitent dans un combat perdu d’avance face à des gens dont il ne maîtrise ni le rôle ni les missions dans la République, c’est que la réflexion a vraiment foutu le camp dans leur chapelle.

Personne dans la République ne sera autant allié à l’univers de l’épouse du président de la République et à celui de son fils Noureddine Bongo Valentin que Brice Laccruche Alihanga. Et pourtant,  ce dernier se retrouve aujourd’hui derrière les barreaux. Que les zélés poursuivent leur zèle. Ils comprendront pourquoi, au plus fort de l’utilisation de l’expression « Légion étrangère » dans l’univers de la presse, les plaintes de Maixent Accrombessi auprès du président de la République n’ont accouché que d’une souris.

« Monsieur le Président, Télesphore Obame Ngomo dit qu’il vous soutient et en même temps il attaque vos plus proches collaborateurs. Ce n’est pas normal ». Et Ali Bongo de lui répondre « faites votre travail et laissez Télesphore faire le sien ».Faut-il parler du cas Raphaël Ntoutoume Nkoghequi a voulu provoquer le directeur de publication du journal Le verbe de Ngomo ? C’est dire que Guy Patrick Obiang Ndong devrait préparer son cuir pour les prochaines publications.

Donc quand les journaux comme « Le Bazooka » surnommé« Le tas de caca », « Le Douk-Douk »toujours mal aiguisé et « La calotte » dit « la capote percée » ignorent le passé et les chevaliers du pouvoir, ils l’apprendront à leurs dépens. Ils comprendront pourquoi Maixent Accrombessi aimait dire « la réconciliation des grands fauves se fait toujours sur la tête des plus petits ».

Quand Jessye Ella Ekogha réutilise aujourd’hui ces canaux cités pour se défendre, il fait preuve d’un manque d’intelligence criard ou d’une panne intellectuelle conséquente. Cela veut bien dire que nous les voyons clair, lui et ses maîtres. Et que, sans Brice Laccruche Alihanga, tous leurs plans et autres projets visant à s’éterniser au pouvoir sont voués à l’échec.

Qu’est-ce qui a changé depuis l’incarcération de ceux qu’on tente de nous faire croire qu’ils seraient les seuls voleurs de la République ? On découvre avec les révélations de Patrichi Tanasa que la Gabon Oil Company (GOC) constitue le cœur du mécanisme d’enrichissement illicite de certains. Mais c’est très grave.

Qu’est-ce que la Fondation de l’épouse du président de la République a à recevoir plus d’un milliard de francs CFA d’aide pour ses activités ?  Pourquoi le fils du président de la République reçoit plus d’un milliard de francs CFA de la GOC alors qu’il n’a rien à voir avec ce domaine d’activité ? Et avec ces révélations graves, les magistrats en charge de cette affaire, qui ont certainement condamné un jour, durant leur parcours, des individus pour des vols de téléphone ou de boîtes de sardine, considèrent qu’ils n’ont pas à convoquer à la barre la Fondation Sylvia Bongo, Jessye Ella Ekoghaou Noureddine Bongo Valentin. Finalement, de quelle justice, de quelle loi ou de quel droit nous parle-t-on ? C’est dégoûtant et révoltant.

Si cette manière de faire n’est pas la consécration même de l’arbitraire ou de l’injustice, qu’est-ce alors? L’épouse du président de la République est-elle fière lorsque son nom et son image sont associés à une telle situation honteuse ? Tel est le prix quand vous refusez de payer les enfants d’autrui.

Le fils du président de la République qui pilotait l’opération anticorruption Scorpion et autres task force, prompt à jeter les enfants des autres en prison du fait de son statut, peut-il nous dire ce qu’on devrait faire et penser de son cas ? Bien heureusement la justice française, crédible et légitime, s’occupe plus que jamais de sa situation. Ce type de révélation débouchera sans aucun doute sur toute la nébuleuse ou la mafia qui sévit au sommet de l’État. La jurisprudence Elf d’Eva Joly existe et elle sera bien exploitée. Noureddine Bongo Valentin doit rendre l’argent et la loi doit s’appliquer. L’argent du COVID-19 c’est vous. L’argent de la GOC c’est toujours vous. L’argent des bus offerts au Gabon par le Brésil, c’est encore vous. Mais enfin.

Jessye Ella Ekogha, tatoué comme un prisonnier, n’est-il pas déjà prêt pour son incarcération puisque dans la transaction mafieuse opérée ou exécutée, où il était billeteur, il manque un milliard deux cent quatre vingt dix millions de francs si on s’en tient à la déclaration publique de Patrichi Tanasa et celle de la Fondation Sylvia Bongo? Comment peut-on faire autant de mal à ce  pays qui vous a pourtant tant donné?

Non seulement c’est flagrant mais en plus c’est violent. Est-ce qu’on imagine l’état d’esprit des familles dont l’un des membres aurait été condamné pour un vol d’une boîte de lait ou d’un portefeuille contenant à peine trente mille francs ? Comment la femme du président de la République peut-elle protéger Jessye Ella Ekogha après de telles révélations si elle ne se reproche de rien? Comment le fils du président de la République compte t-il se tirer de cette affaire sulfureuse si à ce jour il n’a pas déjà rendu cet argent mal acquis?

Avec cette jurisprudence créée, « la justice gabonaise » ne sera plus autorisée à lire le droit ordinaire. On ne peut pas afficher un tel niveau d’injustice sans que cela n’impacte la légitimité et la crédibilité de l’institution. La ministre de la justice, garde des Sceaux, pourtant magistrat, peut-elle encore tenir un discours sur la justice et le droit sans subir le mépris des gabonais ?

Ce que l’Organisation patronale des médias (OPAM) dénonce n’a rien de personnel. Il s’agit de la République. Ce qui se fait actuellement est une honte. Par conséquent, il ne sert à rien de se faire disciple de la philosophie d’Henri Queille, en utilisant les médias dont nous maitrisons les mains noires. Celui-ci disait « la politique, ce n’est pas de résoudre les problèmes, mais de faire taire ceux qui les posent ».

Il est bien vrai que la bêtise à la dent dure mais là la Fondation Sylvia Bongo risque gros en termes de crédibilité et d’image si elle ne clarifie pas cette situation honteuse et déshonorante. Jessye Ella Ekogha doit démissionner, se soumettre à la loi pour le respect de la fonction présidentielle. Noureddine Bongo Valentin doit rendre l’argent au risque de voir l’international être associé à cette situation.

Les étudiants, les retraités, les commerçants, les enseignants, le corps médical et les militaires gabonais vivent tellement mal qu’on ne peut pas accepter que des gens jouent avec autant d’argent public sans rien dire. C’est indécent et indigne. Rendez l’argent du peuple. Il souffre.

Par Télesphore Obame Ngomo, Président de l’OPAM

Paul Essonne

Journaliste

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