A quelque chose, malheur est bon. En effet, il aurait fallu attendre la sortie de route incompréhensible de Max Anicet Koumba, le président du parti des gaulois, pour que le gouvernement dirigé par Edith Cresson du Gabon compte enfin son “véritable” premier point positif.
Si la promptitude ou la spontanéité du gouvernement n’a pas été au rendez-vous pour cette polémique qui a suscité tant d’indignation et d’incompréhension aussitôt posée, on peut néanmoins saluer la fermeté du gouvernement qui, par la mesure assumée, a bien pris en compte le malaise soulevé par les propos de Max Anicet Koumba.
Par cet acte républicain qui entend préserver la quiétude de notre cheminement commun destiné à la félicité, le gouvernement d’Édith Cresson du Gabon aura contribué à “tuer” un certain état d’esprit qui s’est construit ailleurs et qui y a fait des dégâts. Il n’y a pas meilleur exemple en Afrique que celui du génocide rwandais ou les guerres mondiales en Europe.
A défaut d’avoir la transgabonaise, l’électricité et l’eau potable en permanence, la baisse du chômage des jeunes, la construction d’un système éducatif fiable, des logements sociaux habitables ou la fin du pavoisement du centre ville, on aura au moins eu le traitement du cas Max Anicet Koumba. La sanction qu’il vient de subir devrait servir d’exemple à tous ceux qui estiment qu’ils ont le droit de stigmatiser “autrui” en toute impunité.
L’opinion publique nationale et internationale ne pourra qu’apprécier une telle décision au moment où on note de façon générale une montée vertigineuse des extrémismes divers dans le monde. Enfin, un point positif pour ce gouvernement complètement à la remorque. Bien heureusement pour la majorité des gabonais, Edith Cresson du Gabon compterait ses dernières semaines à la primature.
Par Télesphore Obame Ngomo