Le débat de Missélé eba’a: Edith Cresson du Gabon inaugure un chantier inachevé.

Dans le département de la Mpassa, Edith Cresson du Gabon, en présence de Vincent Massassa, son ministre du pétrole qui voulait la corrompre, la cheffe du gouvernement, est allée inaugurer de la latérite, pompeusement appelée nouveau village Biniomi. Ce genre d’actions est la preuve, s’il en fallait encore une, que son niveau de compétences a été atteint. Visiblement elle n’a rien à offrir aux gabonais. Et dire que, durant sa déclaration de politique générale, un député de l’opposition,  Davin Akoure, avait déjà tiré la sonnette d’alarme quant au surréalisme que constituait ce profil.

Une vue des bâtiments dans le département de la Mpassa,( Haut-Ogooué)

Il y a quelques mois, elle s’était déjà lancée dans la même démarche en allant inaugurer un chantier inachevé à Agondjé. Pour moins de cent appartements finis dans un chantier qui en compte des milliers, attendant d’ailleurs la reprise des travaux, elle est allée couper le fameux ruban symbolique. Quelle honte pour notre pays qui compte plus de cinquante ambassadeurs et de nombreux médias étrangers.

Décidément, la cheffe du gouvernement gabonais se plaît à inaugurer les chrysanthèmes. Si même encore lesdits chantiers étaient au moins terminés. Peut-on autant manquer de dignité? Reconnaître soi-même et publiquement d’être ce que Raymond Barre appelait un premier ministre ectoplasme. En plus d’être corvéable à souhait.

Quitter Libreville, le quartier Nzeng Ayong, en passant par la route qui mène à l’aéroport, pour atterrir à Franceville et inaugurer de la terre rouge est tout simplement scandaleux et honteux.

Mais rien d’étonnant, puisqu’elle passe tous les jours devant l’énorme trou qu’il y a sur la route, avant l’échangeur de la cité de la démocratie, sans que cela ne l’émeuve. N’en parlons plus du rond-point de la démocratie qui s’inonde en permanence et qui comptabilise de nombreuses crevasses. On ne peut pas dire qu’elle ne le sait pas ou qu’elle ne le voit pas, c’est la route qui mène à son bureau. C’est vraiment dommage.

Correspondant à une stratégie de conquête de pouvoir, malheureusement défavorable à Ali Bongo, elle cadre parfaitement à la philosophie napoléonienne qui dit » n’interrompez jamais un ennemi qui fait des erreurs « . Alors qu’elle y reste encore longtemps car au moins avec elle à la primature, on peut être certain d’une chose, l’alternance au sommet  de l’État sera une réalité. Ainsi prendra fin cette série Hollywoodienne jouée par des collégiens sans tenue réglementaire.

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Il faut connaître l’histoire pour éviter de tomber dans ses travers: l’histoire d’Edith Cresson à Matignon se joue à Libreville. Et François Mitterrand malade perdit la majorité.

Par Télesphore Obame Ngomo

Paul Essonne

Journaliste

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