De façon générale, une élection présidentielle se prépare deux ans avant l’échéance. Les différents et potentiels candidats déclarés ou évidents commencent à battre le bitume pour se vendre aux masses et leurs présenter, aussi bien les équipes qui les accompagnent que le projet qu’ils ont pour changer leur quotidien.
Depuis de nombreux mois, un peu avant le décès de son maître en politique, le docteur Eloi Rahandi Chambrier, Alexandre Barro accompagné de ses compagnons sillonnent le Gabon et les pays amis. Dans un verbe incandescent, ils fustigent l’actuelle gestion du pays tout en servant aux populations la possibilité de vivre dans un Gabon libre et prospère.
Ce même exercice fut celui auquel s’est livrée Paulette Missambo aux côtés de Casimir Oyé Mba et de toute son équipe de campagne. Certes, l’objectif était la présidence de l’Union nationale, mais elle n’a pas hésité à retranscrire avec ses mots la réalité qui accable la quiétude des gabonais. Profitant par la même occasion pour affirmer que le potentiel de notre pays lui permettait d’assurer à ses citoyens une vie paisible et digne.
Sur la même lancée, Guy Nzouba Ndama dont le parti politique, Les Démocrates, jouit d’un groupe Parlementaire dynamique, a moult fois fait la démonstration de l’incompétence du gouvernement en place. Sa tournée dans l’arrière pays a contribué à démystifier le pouvoir en place qui peinerait à produire un bilan potable, équivalent aux années de présidence du chef de l’État.
On voit bien que ces démarches sont bien le signe d’un terrain politique bouillonnant. Or, côté Bord de mer, on est concentré à (1) faire des conférences de presse d’une nullité insultante, (2) à ruminer sa haine et son complexe contre les citoyens talentueux et (3) à multiplier les trafics d’influence envers les entreprises et autres investisseurs.
A quel moment il sera question de faire le bilan du deuxième septennat et de ventiler la candidature d’Ali Bongo qui, hélas, ne pourra plus faire campagne comme jadis. Soit Ali Bongo ne sera pas candidat à sa propre succession, alors que le PDG s’organise à préparer des primaires. On y trouvera sans aucun doute un cadre compétent et respectable. Soit le chef de l’État sera candidat à la prochaine élection présidentielle, alors il serait intéressant de savoir avec qui il affrontera les poids lourds précités et sur la base de quel discours il se présentera aux populations.
S’y prendre trop tard reste un grand danger. Ses adversaires ayant déjà pris une avance considérable. Une chose est sûre, l’huile de macassar vendue par les collégiens du bord de mer tend à finir. Leur réalité pourrait être pathétique et violente au réveil. Toute imposture ayant toujours eu une triste fin.
Par Télesphore Obame Ngomo