Le BUGADA fait du racket à Libreville ?

On pourrait répondre par l’affirmative au regard de son agissement sur le terrain depuis un certain temps dans le cadre de la perception des droits d’auteurs auprès des tenanciers des bars en particulier. Sans manière et sans pédagogie, les agents du Bureau Gabonais des droits d’auteurs et des droits voisins (BUGADA) n’hésitent pas à infliger des amendes dont les montants varient entre 54.000 francs et 91.250 francs CFA aux opérateurs économiques de ce secteur dans la même zone avec le même M2, pour absence d’autorisation d’exploitation.

Normalement, dans ce cas de figure, il est nécessaire d’effectuer des campagnes de sensibilisation de la tenue d’une éventuelle opération auprès des tenanciers de bar pour récolter les fonds des droits d’auteurs au bénéfice des artistes. D’ailleurs, les agents du BUGADA n’ont pas la compétence de recevoir des fonds, à la limite, ils dressent un procès verbal s’il y a infraction, car c’est le Trésor public qui est habilité à le faire et non le contraire. Force est de constater qu’aucun député ou sénateur, encore moins ceux de la Transition, n’a souvenance que cette loi soit validée à l’Assemblée nationale puis au Sénat.

Il va donc falloir mettre un terme à ce désordre qui veut s’installer au ministère de la Culture au moment où le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) veut tout remettre à plat pour répartir sur une nouvelle base.

Thierry Mebale Ekouaghe

Directeur de publication, membre de l'UPF (Union de la Presse Francophone) section Gabon, Consultant en Stratégie de Communication, Analyste de la vie politique et sociale, Facilitateur des crises.

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