La sextape, une affaire de génération.

Depuis quelques années, de nombreuses célébrités gabonaises telles que Laurianne Ekondo et Ida Moulacka par exemple, ont ainsi vu leurs ébats sexuels diffusés dans les réseaux sociaux, battant souvent des records d’audience. Ces vidéos ou fichiers audio volés, ou prétendument volés, participent grandement à la notoriété de ces auteurs.

On le concède une sextape, cela peut-être excitant. Envie de bouleverser sa routine sexuelle, d’explorer son côté exhibitionniste ou de se mettre en scène, nombreux sont les fantasmes qui se cachent derrière. Et puis filmer ses parties de jambes en l’air et ses jeux coquins, c’est aussi une activité qui a le vent en poupe. Rappelons que la sextape est un terme anglo-saxon qui désigne une vidéo ou un fichier audio érotique ou pornographique réalisé dans un cadre privé et destiné, a priori, à une diffusion privée.

Cela peut sembler évident, mais comme pour toute pratique sexuelle, la sextape implique d’en avoir vraiment envie et donc d’être capable d’assumer, a posteriori, les conséquences de ce petit jeu coquin. C’est en effet à la fois simple et terrifiant : une fois que le fichier est diffusée, on ne peut plus faire machine arrière. Ni contrôler qui pourra tomber dessus. Or la diffusion de ce genre de fichiers explosifs peut aller très vite.

Les Gabonais évoluent dans une société où la téléréalité règne en maître. Comme si le quotidien ne valait qu’en étant filmé. On trouve de l’exhibition comme du voyeurisme dans cette démarche de sextape.

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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