La restauration des mentalités est en cours au Gabon

Plusieurs petites rivières font de grands fleuves dit un adage. Plusieurs réactions d’indignation ont fait le lit de la chute du régime Bongo. Ne négligeons rien, c’est pas seulement Ali Bongo qui a été déchu, mais c’est bien tout le système Bongo, déjà fracturé de partout, qui est en train de s’écrouler petit à petit et inexorablement.

Qui aurait cru qu’un proche parent de Madame Mborantsouo, ci-devant ancienne présidente de la Cour Constitutionnelle, passerait par les réseaux sociaux, enregistrer un audio, et avec une voix pleine d’émotion, venir accuser et menacer les gabonais passés par sa soeur pour rechercher des aides,  des nominations, et des avantages indus ?

Croyant défendre sa cause, il a plutôt révélé au public et au monde entier les méthodes utilisées par les tenants du pouvoir BONGO-PDG. Un système de passe droits, où les valeurs de justice, d’égalité, de probité n’existaient pas, un système amorale le  (a) privatif  signifiant sans et anti moral.

Était-ce bien nécessaire de venir ouvrir cette boîte de Pandore ?
Bien qu’il veuille défendre sa sœur contre les graves accusations portées contre elle, est-il nécessaire d’indexer la Diaspora dont plusieurs membres se retrouvent à l’étranger non par les bonnes grâces du régime Bongo, mais par la voie de la devise « débrouillez-vous pour vivre ».

Une Diaspora dont les membres ont combattu le pouvoir Bongo à cause des passe-droits révélés justement dans l’audio par notre compatriote Docteur. Une Diaspora qui travaille pour vivre, car en France particulièrement, on n’a pas des allocations sans être en règle, et les contrôles sont fréquents et transparents.

Ces injures de notre compatriote fragilisent sa défense, mais semblent indiquer qu’il en veut à tous ceux qui ne contestent en réalité qu’une seule chose, les décisions et avis rendus par la Cour sur les élections présidentielles depuis 1993, et la modification constitutionnelle sur la vacance provisoire ou temporelle d’Ali Bongo du pouvoir.
Sans remettre en cause la grande personnalité qu’est Madame Marie Madeleine Mborantsouo, les gabonais sont en droit d’évaluer les actions publiques dont elle avait la charge, et même d’évaluer sa performance.

Pour les injures contre elle, cela est inacceptable, et c’est un autre débat.
Nous tirons de cet audio que notre compatriote veut s’opposer,  par les menaces, à l’évaluation des politiques publiques et à la restauration des institutions, et finalement défendre un régime déchu.

Dommage pour lui, le temps est aussi à la Restauration des mentalités, car de cela dépend résolument de notre essor vers la félicité.
Le vrai débat est là.

Par PETIT-LAMBERT OVONO ÉVALUATEUR CERTIFIÉ DES POLITIQUES PUBLIQUES PRÉSIDENT DE SOGEVAL

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