C’est Place du Trocadéro à Paris que la Résistance gabonaise de France s’est donnée rendez-vous le samedi 10 septembre dernier, pour raffermir la souveraineté du Gabon et la reconnaissance de l’élection volée en 2016.
Cette crise postélectorale de l’élection présidentielle de 2016 est un événement fondateur tellement lié à un certain état de la mémoire collective des Gabonais qu’il résonne forcément avec l’actualité. La résistance à l’oppression est un droit inscrit dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 en son article 2. Ce texte fait de la résistance à un pouvoir arbitraire un devoir de chaque citoyen. Il trouve son origine dans l’idée qu’une démocratie ne peut pas vivre sans le soutien de ceux à qui elle est destinée, les citoyens. Les citoyens doivent jouir des droits d’un régime de liberté et être aussi capable de se mobiliser pour empêcher l’installation d’un pouvoir non démocratique.
D’ailleurs le défunt Fabien Méré affirmait que « « La restauration de la République gabonaise passe par le respect de l’expression de la souveraineté du Peuple. Ce moment charnière de notre histoire nous commande de continuer de lutter, ensemble, en toute responsabilité ». Comprendre l’évolution de l’histoire de la Résistance gabonaise de France est plus compliqué qu’il n’y paraît peut-être au premier abord. Pour elle, Jean Ping est le véritable Président de la République gabonaise. Cette Résistance gabonaise n’est pas seulement une aventure riche en anecdotes glorieuses ou dramatiques, un objet de commémoration et de dévotion, elle est aussi un problème d’histoire.
Aujourd’hui, la pérennité de la Résistance gabonaise de France en tant que modèle pour les générations à venir et source de réflexion dépend de sa construction en objet d’histoire.