L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a exhorté la communauté internationale à intensifier ses efforts en faveur de la République démocratique du Congo (RDC). Lors d’une conférence tenue à Goma, la FAO a chiffré à 330 millions de dollars (plus de 205 milliards FCFA) les fonds nécessaires pour soutenir les populations vulnérables en 2025. Cet appel intervient après une mission de haut niveau menée par plusieurs dirigeants de l’organisation pour évaluer la situation sur le terrain.
La RDC, en proie à des crises humanitaires chroniques, fait face à une combinaison de conflits armés, de catastrophes naturelles et de facteurs économiques défavorables. Ces crises entraînent une insécurité alimentaire aiguë qui affecte environ 25,6 millions de personnes, soit près de 22 % de la population. Selon la FAO, il est essentiel de rompre ce cycle en soutenant les ménages vulnérables pour rétablir leur production alimentaire et renforcer leur résilience face aux futurs chocs.
Lors de cette conférence, Beth Bechdol, directrice générale adjointe de la FAO, a mis en lumière l’urgence de la situation, notamment dans les camps de déplacés. « La sécurité alimentaire dans tout le pays est critique, et la crise est à la fois urgente et chronique », a-t-elle déclaré. Ces propos illustrent l’ampleur du défi à relever pour répondre aux besoins immédiats et promouvoir des solutions durables.
Pour atteindre cet objectif, la FAO préconise une augmentation significative de l’aide agricole, tout en élargissant les programmes existants. Il s’agit notamment de renforcer les capacités des populations locales à produire leur propre nourriture et à mieux faire face aux crises futures. L’organisation souligne également l’importance de politiques concertées pour répondre aux causes profondes de l’insécurité alimentaire.
Cet appel à l’action lancé par la FAO est un cri d’alarme. Les besoins exprimés dépassent le simple cadre humanitaire, impliquant une mobilisation à grande échelle des gouvernements, des partenaires techniques et financiers, et des acteurs de la société civile. Il en va de la survie de millions de Congolais, dont la résilience est mise à rude épreuve chaque jour.
