« La durée des mandats des élus n’est pas une nouveauté pour le Gabon » affirme Petit-Lambert Ovono.

La Constitution de 1991 avait réduit le mandat du président de la République et des députés de 7 à 5 ans. C’est ainsi qu’Omar Bongo avait été déclaré vainqueur contre Paul Mba Abessole en décembre 1993, et les députés élus en 1990 avaient remis leur mandat en jeu en 1996.

C’est pendant leur législature que les PDGistes avaient tripatouillé la constitution pour remettre le mandat du président Bongo à 7ans. Où est donc la logique d’un monde en pleine évolution dans l’annonce faite hier par Ali Bongo?

L’organisation des élections apaisées passe par des paroles de vérité et de sincérité des acteurs politiques.

L’annonce d’Ali Bongo est de modifier la Constitution pour reculer les mandats mais surtout pour lui permettre de se représenter pendant deux mandats en 2023 et 2028, et d’aller jusqu’en 2033, soit 10 ans de plus.

C’est ce que OUATTARA à fait en Côte d’Ivoire,  que Faure a fait au Togo, et que Macky Sall veut faire au Sénégal, tout cela sous le regard amusé de la France.

La proposition d’Ali Bongo Ondimba  de réduction de la durée de tous les mandats électifs à 5 ans ne vise pas à faire avancer la démocratie, elle avertie les gabonais que les élections seront repoussées, le temps de la modification constitutionnelle par ses parlementaires réunis en Congrès, et de réaliser quelques projets à présenter comme bilan des 14 ans de misère que vient de vivre le peuple gabonais.

Toute la vérité est là.

Que va faire l’opposition ?

Seul le peuple gabonais a la réponse.

Faites appel à lui.

Petit-Lambert Ovono, évaluateur certifié des politiques publiques, président de SOGEVAL

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