Les gabonais, du moins les hommes politiques ont du mal à désamorcer la crise postélectorale qui paralyse le Gabon au sortir de l’élection présidentielle d’août 2016. Jean Ping et Ali Bongo Ondimba devraient se soucier de l’avenir du pays.
Jean Ping, premier a organisé le dialogue national inclusif sans tabou non loin du carrefour des Aigles à Akanda, avait fait dans la mobilisation grandeur nature avant d’être lâché par ses fidèles lieutenants. Comme discussion autour d’une table sans Ali Bongo Ondimba, l’on cite la limitation du mandat présidentiel, l’élection à deux tours, la réforme des institutions intervenant dans le processus électoral, avec à la clé le problème d’état-civil d’Ali Bongo Ondimba, qui aujourd’hui ne semble plus d’être d’actualité pour l’opposition radicale. Il s’agissait donc, pour sortir de ce rendez-vous, de mettre sur pied un accord « politique inclusif » pour conduire le pays vers la démocratie que les gabonais recherchent, encore une fois de plus, le dialogue par définition se déroule avec le camp d’en face. L’histoire retiendra que le dialogue de Jean Ping, s’est tenu en décembre 2016, et aujourd’hui, il réclame toujours sa victoire dans sa piscine des charbonnages.
Ali Bongo Ondimba, deuxième à avoir tenu le dialogue politique au stade d’angondjé, ferra également le plein mais avec l’équipe de Jean Ping qui savait quelle devait se retrouver chacun avec au moins 15 millions, selon les déclarations des anciens vice-présidents de « démocratie nouvelle », formation politique de René Ndemezo Obiang. Dans la communication de Nkéa, ministre en charge du dialogue politique de l’époque, il annoncera le chiffre 54 sur 58 formations politiques prendront par au dialogue, a cela s’ajoutait les syndicats et les associations, l’argent était la seule motivation des gabonais qui broyait le noir et qui continu de le broyer. Par exemple pour les associations, un président confirmera ceci « un million, vraiment, je fais quoi avec un million, nous sommes à 80 dans notre mouvement ». La vie est choix. Et le dialogue se teindra sans Jean Ping en Face d’Ali Bongo Ondimba, pour se dire certaines vérités. Au sortir de ce dernier ce fut le partage du gâteau, avec la nomination des uns et des autres dans certaines fonctions.
Aujourd’hui, tout le monde est d’avis que le Gabon va mal, car le pays traverse une crise politique inédite, et qu’il va falloir que toutes les composantes de la nation s’asseyent autour du corps de garde pour trouver une solution.
Il faut absolument « un accord politique inclusif » parce qu’il faut que toutes les parties prenantes tombent d’accord sur l’adoption de tous ces problèmes identifiés comme source des contestations au sortir des élections présidentielles d’août 2016, pour véritablement tourner la page des violences postélectorales.