Insalubrité : Le changement de mentalité sera-t-il au grand rendez-vous ?

Le Gabon un très si beau pays de part son paysage valorisant  la faune et  la flore ; de part ses cours d’eau et toutes ses richesses du sol et du sous sol présente encore des villes dont l’insalubrité bat  son plein.

Oui, le doigt   a  toujours été  pointé  vers l’Etat et  aux services d’hygiène publique lorsque les rues et des carrefours de grandes villes sont inondés d’ordures de toute nature : carcasses de voitures le long des voies publiques, ordures ménagères ou commerciales. Mais qui est l’Etat ? A l’école primaire on expliquait que « l’Etat c’est toi ; moi et les autres » pour une compréhension facile. Outre que des entreprises privées comme Averda, l’Etat à travers des collectivités locales assure des services de salubrité publique. Bien que ces collectivités locales portent en priorité la collecte des taxes sur les marchés publics et trottoirs, omettant parfois leur rôle fondamental, celui de veiller à l’assainissement   des villes, des voies, des caniveaux et des espaces publics.

 Par ailleurs, il est bien de souligner qu’il y a des personnes dont les esprits se plaisent  à l’insalubrité. Autant de personnes aux esprits, aux cultures et aux éducations variées et diverses concentrées dans des villes, expriment  chacune son mode de vie au quotidien. En cas d’absence de toilettes modernes dans des quartiers souvent sous intégrés, Une  catégorie de la population gabonaise vivant en villes ne connaît pas l’utilité de creuser un WC traditionnel pour leurs besoins. Ils préfèrent emprunter des sachets dits  biodégradables et les jeter dans la nature. Est- ce ici de la paresse ou de la pure pauvreté morale qui se reflète à de l’incivisme notoire ?

 Un adulte ira déposer à même le sol et à côté d’un bac à ordure quasiment vide, son sachet poubelle.  Certains diront que c’est un comportement de villageois .Mais ce n’est pas vrai ! Car au village il y a une organisation bien spécifique pour la gestion d’ordures : les cours sont toujours balayées avec des branches de palmiers, les ordures de tout type toujours jetées  loin derrière des habitations. Et des latrines éloignées dans le sous bois. Les villages sont plus propres et ordonnés que des villes. On pourrait se demander si cette mentalité serait  due au melting pot. Certains diront oui pour ainsi facilement  accuser des expatriés. As t- on besoin d’attendre que se soit l’invité ou  l’étranger  venu à la réception  qui fasse la plonge et  le nettoyage en lieu et place de l’organisateur de ladite réception ? La journée citoyenne instaurée  depuis quelques années par l’Etat gabonais n’est pas suffisante pour inciter les populations à assurer la propreté de leur environnement.

Puisse le gouvernement de la transition établir des mesures pour lutter contre l’incivisme des adultes  mettant en place un organe capable de surveiller  et de sanctionner les entreprises de collectes d’ordures  qui bâclent leur travail ? Des  structures commerciales  qui obstruent les territoires avec leurs déchets et des individus inciviques n’hésitant pas d’abandonner  les poubelles dans les rues. Le paiement d’une taxe d’incivisme accélérerait un changement de mentalité sur la question d’insalubrité au Gabon.

Paul Essonne

Journaliste

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