Insalubrité à Libreville : Qui se cache derrière la société Agli ?

C’est désormais la guerre au palais de Libreville, entre les actionnaires de Clean Africa et ceux de l’Association Gabonaise de Lutte contre l’Insalubrité (AGLI). Les différents actionnaires tapis dans l’ombre au palais de Libreville, défendent becs et ongles leurs actions à travers les médias. Lambert  Noël Matha qui est chargé de gérer ce dossier sur l’insalubrité serait en train de subir les foudres  des médias du palais de Libreville.

Le ministre de l’intérieur souhaite-t-il fermer la société Clean Africa au profit d’Agli ?  Qui sont les véritables propriétaires d’Agli ? Ces questions méritent d’être posées au regard de la guerre que se  livrent depuis quelques mois, les patrons de ces entreprises, qui s’occupent du ramassage des ordures à Libreville et ses environs. Afin de vérifier le travail effectué par les différentes entreprises de ramassage des ordures à Libreville, le ministre de l’intérieur Lambert Noël Matha, a effectué dans la nuit du 12 au 13 juillet dernier de 21 heures à 6 heures, dans les différents quartiers de Libreville et ses environs, une visite d’inspection avec ses services techniques.

Une inspection qui n’a visiblement pas été reluisante pour l’entreprise Agli. Une société dont les responsables, selon les bruits de bottes du palais, seraient très proches du ministre de l’Intérieur. La  mission d’inspection des services techniques, a révélé que,  Clean Africa a collecté le jour de l’inspection 98 % des 421 tonnes de déchets collectées contre 2% seulement à l’Association Gabonaise de Lutte contre l’Insalubrité (AGLI), le partenaire technique imposé à Clean Africa par le ministère de l’Intérieur suite à la mise en place d’un « plan d’urgence » controversé, dit-on.

En effet, lors  de ladite inspection les services techniques conduites par le ministre de l’Intérieur ont visité les quartiers, Cocotiers, au marché de Nkembo,  à Nzeng Ayong, au PK 12, à Ozangue, Damas, à Awendje, dans la zone industrielle d’Oloumi – plaine Niger – feux tricolores Akebe – poste Akebe – marché et dans la  zone nord notamment Okala et Agondje-château. Dans tous ces quartiers, le partenaire de Clean Africa répond aux abonnés absents.

Depuis que les sociétés de ramassage des ordures dans Libreville, tirent le diable par la queue, par manque de moyens financiers, le ministre de l’Intérieur, ne s’est jamais pressé pour remettre la subvention dédiée à l’entreprise publique. Cette dernière fait  face aujourd’hui à d’énormes difficultés dans l’exécution de ces missions faute de moyens financiers. Comme si cela ne suffisait pas,  le ministre de l’Intérieur vient d’annoncer  l’organisation d’un plan d’urgence. Où trouve-t-on les moyens pour mettre en place ce plan d’urgence ?

Selon les médias très proches du palais,  le ministre de l’Intérieur tenterait à travers ce plan d’urgence de faire sortir de l’argent des caisses de l’Etat, comme l’avait fait l’ancien directeur de cabinet du Président de la République, Brice Laccruche Alihanga en 2018.

Surtout que, ces derniers mois, le patron de l’Intérieur ne serait pas très tendre avec Clean Africa. Des sommations et des rappels à l’ordre, qui ont sans doute amené les actionnaires tapis dans l’ombre au palais à jeter les flèches empoisonnées au ministre de l’Intérieur, qui serait en train de marcher sur leur territoire.

Chaud devant !

Ikoundi Nguema

Journaliste

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