Imbroglio autour des nominations rocambolesques dans le secteur éducation au Gabon.

A l’origine l’affection ou tout autre nominations étaient vues par les Gabonais, comme une marque de reconnaissance, de la hiérarchie et donc de l’Etat envers un citoyen qui faisait alors preuve d’un sens du travail avéré et confirmé par ses paires.

C’est ainsi qu’un chef de service adjoint d’une boîte, pouvait un jour se voir hissé au poste supérieur, lorsque ce dernier brillait particulièrement dans  l’accomplissement de ses missions précédentes. De nos jours, cette norme reste toujours de mises aux seins des corps habillés où un CB adjoint devient CB plein, lorsque sa haute hiérarchie a apprécié la qualité de son travail. Restons toujours chez les forces armées et de sécurité pour dire qu’un agent se voit rétrogradé à un grade inférieur, que suite à une faute grave commise par celui-ci. Et d’ailleurs il s’y attendrait personnellement: c’est le règlement, la norme, la loi.

Mais pourquoi chez les corps civils en général et chez les enseignants en particulier (surtout du 1er et du 2e degré); les affectations et/ou les nominations sont-elles devenues à tellement des sortes de condamnations à mort pour ceux le gros des effectifs qui en sont concernés ?

Nous en voulons pour preuves les récentes nominations intervenues dans l’éducation nationale. On y retrouve d’une part, des personnels mutés au gré des humeurs des inspecteurs ou autres chefs de services du MEN (au 1er degré). D’autre part, nous notons des personnels qui, à peine nommés à des postes de responsabilités au sein de nos lycées et collèges au dernier conseil des ministres, sont aujourd’hui remplacés par d’autres; à moins d’une semaine après de leurs prises en charges dans leurs nouvelles fonctions.

Dans les deux degrés, une autre catégorie de fonctionnaires de l’Etat sont mis aux arrêts fonctionnels, après avoir été démis de leurs dernières affectations. Dans ce lots de retrouvent, comme parqués dans une prison à ciel ouvert  d’anciens directeurs d’écoles primaires, d’anciens Censeurs et/ou Directeurs des études ainsi que d’ex proviseurs.

En procédant de la sorte, tout porte à croire que  leur employeur, pour le cas d’espèce l’Etat gabonais, se fourvoie à plus d’un titre. En effet, comment comprendre que ces soldats de l’enseignement, soient malmenés ainsi ? Leurs affectations ou nominations ne sont-elles pas devenues pernicieuses car ne répondant plus à aucune règle d’objectivité.

Comment comprendre que des pères et mères de familles soient ainsi séparés, brisés, voir humiliés par leur patron l’ETAT?

Pourquoi les choses ne se passent-elles pas comme en politique où la durée au poste, parce qu’élective, est connue d’avance et de tous: 5 ans pour les élus locaux et nationaux, par exemple. Cela éviterait toutes ses brisées, tous ses couples séparés, tous ces chantiers de constructions abandonnés ici et là, tous ces frustrations….en un mot cela éviterait au promu (et donc futur déchu) de toujours  recommencer sa vie sociale et donc sa vie tout court.

Messieurs les législateurs, voilà matière à réflexion!

Paul Essonne

Journaliste

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