Gestion de l’enveloppe de 7 milliards dans la province de l’Ogooué-Ivindo : Une approche contestée, le PNUD dans la mafia?

Le 21 mars 2024, le président de la Transition, le général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, a octroyé une enveloppe de 7 milliards de francs CFA aux membres du gouvernement de la province de l’Ogooué-Ivindo. Ce montant est destiné à financer des projets à fort impact social dans les quatre départements de la province. Pour assurer une gestion transparente et efficace de ces fonds, les autorités provinciales ont confié cette mission au Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). L’objectif était de garantir une meilleure utilisation des ressources, en s’appuyant sur l’expertise du PNUD dans les programmes de développement communautaire. Cette structure Onusienne malheureusement  semble être dans la mafia en choisissant des projets qui ne rencontrent  pas l’assentiment des populations.
En mai 2024, une première réunion a eu lieu au siège du PNUD à Libreville, suivie d’une autre en juin à Makokou, la capitale provinciale de l’Ogooué-Ivindo. Ces séances visaient à identifier et prioriser les projets à financer avec l’avance de 2 milliards de francs CFA, transférée au PNUD. Chaque département avait présenté ses priorités, basées sur les besoins exprimés par les populations locales. Cependant, à la surprise générale, les projets retenus par le PNUD ne correspondaient pas toujours aux attentes initiales des communautés locales. En effet, au lieu des projets d’infrastructure attendus, certaines communes se sont retrouvées avec des lots de médicaments ou la construction de dispensaires, qui ne figuraient pas parmi les priorités initiales. déjà a ce niveau on peut dire qu’il a eu détournement. Peut-on dire que les autorités locales étaient dans l’incapacité de gérer cet argent pour le bien des projets communautaires ? Et qui a eu la mauvaise idée de confier cet argent au PNUD, qui n’est pas une référence en matière de gestion des finances, la preuve est là avec l’enveloppe de 7 milliards d’Oligui Nguema, heureusement que la prison centrale de la localité reste ouverte pour recevoir les nouveaux pensionnaires en attendant les conclusions de l’enquête qui sera diligentée d’ici là.
Pour piloter la mise en œuvre des projets, deux comités ont été créés. Le premier, un comité de pilotage, comprenait des membres du gouvernement, le secrétaire général de la présidence de la République et le gouverneur de la province. Le second, un comité technique, regroupait des délégués spéciaux représentant les populations et des techniciens du PNUD. Malheureusement, la communication entre ces deux comités n’a pas été formalisée, ce qui a entraîné des dysfonctionnements dans la prise de décision. Les délégués spéciaux, représentants des populations, ont souvent été laissés à l’écart des discussions cruciales, ce qui va à l’encontre de la vision du président de la Transition, qui prône une gestion participative.
Lors du Conseil des ministres du 23 juillet 2024, le président de la République a réaffirmé son engagement pour un modèle de gestion transparent et inclusif de cette enveloppe. Cependant, les délégués spéciaux de l’Ogooué-Ivindo déplorent que cette vision ne soit pas entièrement respectée. Ils demandent aujourd’hui des clarifications de la part du PNUD, notamment en ce qui concerne l’utilisation des fonds alloués et les projets à venir. Ils souhaitent également obtenir un calendrier précis de l’exécution des projets et des détails sur l’achat des outils de production pour soutenir les activités des collectivités locales.
La gestion de l’enveloppe de 7 milliards dans l’Ogooué-Ivindo reste un sujet de préoccupation pour les délégués spéciaux de la province. Bien que l’objectif initial soit de financer des projets à fort impact social, des divergences entre les priorités locales et les décisions prises par le PNUD ont suscité des inquiétudes. Une communication plus fluide entre les comités et une plus grande transparence dans l’utilisation des fonds sont désormais attendues pour répondre aux aspirations des populations locales et matérialiser la vision sociale du gouvernement de transition.
Paul Essonne

Journaliste

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