Gabon/Vœux à la presse : L’OCP redonne ses lettres de noblesse à la presse gabonaise.

Le 12 février 2022, le Révérant Max Alexandre Ngoua, Coordinateur général de l’Observatoire Chrétien pour la Paix (OCP), a convoqué la Presse gabonaise à l’occasion de ses vœux à la presse sous le prisme d’un « Diner des ondes de la paix » dans les locaux du Centre Missionnaire les Conquérants à Libreville.

Il a tout d’abord rappelé son action au quotidien sur le terrain. Ainsi a t-il pu constater le mécontentement des Gabonais à l’égard du gouvernement et de tous ses trains de mesures antisociales et très impopulaires. Selon le Coordinateur de l’OCP, les Gabonais réclament le changement du personnel politique actuel. Il a aussi souligné le caractère très éprouvant de l’année, suite à la présence du Covid-19 et ses variants, sans oublier la récession économique. Le Révérant Max Alexandre Ngoua a donc essayé de revigorer les journalistes en les appelants à l’unité, à faire l’effort de se comprendre et de se respecter les uns les autres. Il souhaite une année de renouveau qui redonne un sens au mot journalisme.

Aussi, l’ambition de l’OCP est de promouvoir la paix plurielle comme une solution contributive pérenne de l’Eglise en faveur d’un mieux vivre-ensemble. Il s’agit de « paix Tsekada » signification d’une justice efficace et équitable ; « la paix Yisuf » symbole d’un habitat décent ; « la paix Lamed » expression d’une éducation de qualité ; « la paix Osher » expression d’un emploi digne pour une croissance économique forte ; « la paix Ropheka » définition d’une santé préventive, curative pour tous; « la paix Pita »  traduction d’une autosuffisance alimentaire concrète et « la paix Shalom » absence de guerre. La paix n’est donc pas seulement l’absence de guerre.

« Que les journalistes arrêtent d’être des mendiants, afin qu’ils accèdent à une meilleure qualité de vie au quotidien et jouent pleinement leur rôle de quatrième pouvoir » a déclaré sans langue de bois le Révérant Max Alexandre Ngoua aux représentants des médias présent. Il s’inquiète de la précarisation patente de la profession journalistique. Car, la presse est un rouage essentiel de la démocratie, qui doit préserver le besoin de sérénité, d’action et d’intérêt général que doit comporter l’action publique. La presse fait face à un monde de plus en plus difficile à expliquer, elle a moins besoin de régulation, de garde-fous, que de liberté et de respect.

Vue de quelques représentants de la presse

Une forme de dialogue s’est donc nouée entre l’OCP et la presse, qui pourra peut-être s’améliorer en se reproduisant de temps à autre sans forcément attendre l’année prochaine.

Paul Essonne

Journaliste

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