Depuis un bon moment, on constate le retour grandissant de la commercialisation de l’eau en sachets dans les rues et boutiquiers de Libreville et ses environs malgré les interdictions de la direction générale de la concurrence et de la consommation(DGCC).
Produit d’origine douteuse qui peut être la cause de plusieurs pathologies, l’eau en sachets est commercialisée dans des cuvettes ou des bassines, et les vendeurs sont de nouveaux visibles dans les marchés. Cela sonne comme un défi lancé aux autorités censées mettre de l’ordre dans un secteur maîtrisé par nos frères ouest-africains.
En effet, les commerçants défient l’arrêté n° 00025/MEFPB/DGCC qui date du 23 janvier 2007. Visiblement, la direction générale de la concurrence et de la consommation manque non seulement de moyen humain, mais aussi d’engin roulant pour décourager ses opérateurs véreux qui le plus souvent ne tiennent pas compte des conditions d’hygiène et n’hésitent pas à commercialiser ledit produit dans certaines écoles du grand Libreville en dehors du marché. Nul ne connait la provenance de cette eau ni son conditionnement, parfois c’est l’eau de la société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) qui est tout simplement remis sur le marché sans pour autant respecter la chaîne avant sa commercialisation.
Aussi, les conséquences de la consommation d’eau en sachets peuvent être graves avec par exemple le développement de bactéries, la propagation d’une épidémie et autres intoxication. A l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (AGASA) et la DGCC de bien réfléchir au lieu de rester dans les voitures et les bureaux climatisés, car il en va de la santé des compatriotes. Rappelons qu’une eau potable du commerce est réputée pure pendant deux ans maximum.