Gabon : Une cohabitation intergénérationnelle pour un meilleur vivre-ensemble.

La cohabitation intergénérationnelle, entre senior et jeune est l’occasion d’une expérience humaine très enrichissante pour l’un comme pour l’autre. C’est une épreuve de vérité pour les Gabonais : Ou bien rechercher l’affrontement, ou bien tenter la cohabitation, ce qui suppose que chacun accepte d’être quelque peu empêché dans la liberté de ses mouvements et de ses choix, de ne pas appliquer tout de suite tous ses projets.

L’époque actuelle fait que les populations passent des heures sur les écrans, la « société numérique » s’est installée. Et ses « bienfaits » sont très peu interrogés. Si les techniques et les messages sont mondiaux, les cultures, elles, ne le sont pas. Bien qu’il soit globalisé d’un point de vue économique et financier, le Gabon peut succomber aux communautarismes politiques, religieux et culturels. Et la technique ne peut pas grand-chose contre les violences identitaires. Notre pays est un espace où tout le monde se parle sans forcément se comprendre. Et pourtant, ça marche. Malgré l’annonce systématique de son échec. C’est pourquoi, par exemple, il faudrait renforcer et valoriser l’apprentissage des langues maternelles et insister sur les traditions. Il est indispensable de prendre en compte les diversités culturelles et historiques dans les négociations politiques, économiques et culturelles si l’on veut éviter qu’elles ne deviennent des facteurs de conflit et de haine.

Réussir à cohabiter est ce qu’il y a de plus difficile. Quelle que soit la diversité des ethnies, les Gabonais doivent apprendre à vivre et à travailler ensemble. Pour atteindre un tel objectif, il est essentiel de mettre les différences, les égoïsmes et les intérêts particuliers de côté. Savoir cohabiter est ce composant essentiel qui devrait déjà être inclus dans l’esprit et le cœur de chaque Gabonais. Ce n’est que de cette façon qu’ils pourront donner vie à des paysages sociaux plus empathiques, prêts à se mettre d’accord, à résoudre des problèmes et à avancer en tant que groupe. Car les grandes révolutions ne se font pas en déplaçant des montagnes mais en changeant de place les pierres qui les composent. Les véritables changements sont silencieux, petits, mais quotidiens. Et c’est là que les populations peuvent tous s’impliquer. Si la vie est un équilibre et si l’équilibre vient de l’harmonie de la cohabitation, il est urgent de prendre soin de la Terre mère du Gabon et ses écosystèmes.

Le Président de la République Ali Bongo Ondimba et le Gouvernement d’Alain-Claude Bilie By Nze ont à rechercher, en toutes circonstances, les moyens qui leur permettront de servir au mieux et d’un commun accord les grands intérêts du pays.

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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