« Nous nous attendions à des annonces fortes en faveur des PME lors de la déclaration de politique générale du Premier ministre à l’Assemblée nationale. Nous sommes surpris que malgré la présence d’Yves Fernand Manfoumbi à l’hémicycle, rien de conséquent n’ait été dit en faveur des PME. Est-ce à dire que nous n’existons pas dans l’esprit des membres du gouvernement ? A l’heure où le gouvernement s’engage à amorcer des concertations politiques, n’avons-nous pas le droit d’être écoutés également. Qu’est-ce qui explique l’absence de prise en compte des préoccupations des responsables des PME par les membres du gouvernement qui se succèdent depuis 2009 ? Jamais les PME n’ont eu l’opportunité de s’assoir avec les membres du gouvernement pour échanger autour d’une vision commune. Nous sollicitons du nouveau Premier ministre un changement de paradigme pour développer notre économie à travers une concertation avec tous les acteurs que nous sommes, car nos problèmes ne sont pas ceux de la FEG » s’insurge le président de la confédération générale des petites et moyennes entreprises et industries (CGPMEI) Emmanuel Marcos Zué Méyé Eyéné.
Aussi, il interpelle, le ministre des PME et le Premier ministre sur la situation de précarité des PME Gabonaises. Car, même si le gouvernement Gabonais est sur le point d’entamer des discussions avec la classe politique tout en ayant des échanges réguliers avec la Fédération des entreprises du Gabon (FEG) d’Henri Claude Oyima, les autres membres du patronat s’inquiètent du mépris que manifeste ledit gouvernement à propos de leurs préoccupations. L’absence d’un dialogue franc et constructif avec les autres organisations patronales qui ne sont pas membres de la FEG, laisserait croire qu’ils sont les ignorés de la politique de développement économique du Gabon depuis plusieurs années. Une situation que certains responsables du patronat voudraient bien voir changée, car ils estiment ne pas comprendre cette absence de volonté du gouvernement de répondre aux problèmes qu’ils ne cessent de poser. Certaines organisations à l’exemple de la CGPMEI d’Emmanuel Marcos Zué Méyé Eyéné interpelle donc le Premier ministre sur l’absence de discussions constructives autour des acteurs économiques toutes catégories confondues, préférant limiter les échanges avec la FEG qui ne défend nullement les intérêts de leurs membres.
Par ailleurs, les entrepreneurs gabonais voudraient bien voir le gouvernement élargi et diversifier les interlocuteurs économiques, en dehors de la FEG qui depuis l’élection d’Henri Claude Oyima, semble parler au nom de tout le monde économique et est à ce jour l’unique interlocuteur privilégie du gouvernement Gabonais.