Gabon/ Sandrine Nguémébé Endamane : Le CFA et la Religion importée : Même cause, même effet.

À travers ces quelques lignes, j’aborde un exercice avec gravité et préoccupation. En effet, sans heurter la sensibilité du fanatique, d’un esprit extrémiste, délétère ou austère, je voudrai humblement faire constater que la libération est plus importante que l’assimilation. On décrit le Franc CFA comme un instrument d’aliénation en oubliant que même la religion étrangère, importée, colonisatrice a servi dans l’instrumentalisation des mentalités africaines. Évitons d’imiter l’autruche et prétendre avancer. Jusqu’à ce jour, les pratiques ancestrales, traditionnelles sont appréhendées pour beaucoup d’entre nous comme du satanisme pur.

Quelques interrogations turlupinent mon entendement. Sur quelle base ? Réponse souvent rapportée ou entendue : C’est démoniaque, Dieu n’est pas dans ces croyances. Incroyable. Quelle noblesse vagabonde !

Autres interrogations : Sur quoi doit- on s’identifier en tant qu’Africain fils de Zame ? Dieu a dit à qui de dire à qui que les Africains ne le connaissaient pas ?

Toutes ces processions à sa rencontre. Toutes ces manifestations en Son Nom. Toutes ces révélations à l’endroit des hommes. Toutes ces prophéties. Toutes ces croyances. Dieu reste l’Incommensurable, l’Infiniment infini qui déborde notre humanité. Dieu est Dieu. Il lui revient à Lui seul de parler à chaque peuple comme Il le veut. Il est Dieu. Il se révèle à ses Enfants dans le Monde d’une manière bien précise et très particulière, chacun d’entre vivons métaphysiquement son approche, dans un langage qu’Il a lui-même choisi, Il se dévoile en se voilant.

De l’esbroufe ! Le jugement que beaucoup d’entre nous portent (sur l’Africain encré dans sa tradition) en brandissant qu’ils connaissent l’Incommensurabilité Dieu !

Des balivernes ! Ceux qui pensent être capables de mesurer l’Infiniment infini de Dieu !

De la transi entité ! Tous ceux qui pensent fermement parler au Nom de Dieu, Zame pour condamner les rites et croyances traditionnelles africaines !

De l’assujettissement coupable ! Ceux qui persécutent la différence au nom de je ne sais quelle vision étrangère !

Des complices actifs dans le ralentissement de la rupture épistémologique attendue.

Je veux Odzipement exprimer le refus de l’oubli de mon identité culturelle, qui je suis et d’où je viens.

Paul Essonne

Journaliste

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