Gabon/PSD/Présidentielle 2023 : Candidature de Pierre-Claver Maganga Moussavou : C’est officiel.

Fin du suspense. Pierre-Claver Maganga Moussavou est officiellement candidat à la présidentielle de 2023. Le président du Parti Social Démocrate (PSD) l’a annoncé via son Forum traditionnel de la presse dans les locaux du Parti sis dans le 1er arrondissement de Libreville.

Il entre ainsi en campagne via son Forum traditionnel de la presse. Mais, bien avant cet acte symbolique, il a ces dernières semaines essaimé du 20 février au 5 mars 2022 cinq provinces (Woleu-Ntem, Ogooué-Ivindo, Moyen-Ogooué, Nyanga, Ngounié) sur ce qu’est son programme de campagne et, de fait, sur ce que pourrait être sa politique s’il était élu Président de la République. Maganga Moussavou montre qu’il choisit la simplicité et refuse de faire de sa candidature quelque chose de trop cérémonieux, car il veut incarner le rassemblement, dans un pays aussi plus fragmenté et plus inquiet. Ce timing n’est donc pas une innovation pour le président du PSD. Sa déclaration de candidature aurait pu être un moment difficile pour lui, dans lequel il aurait concentré toutes les attaques de ses adversaires. Mais tout le monde s’y attendait, les médias comme les Gabonais.

Avec cette énième candidature, Pierre-Claver Maganga Moussavou n’en fait d’ailleurs pas trop. Il fait ça simplement, il régularise en quelque sorte sa situation. Il a pris des engagements forts avec une ferme volonté d’agir pour son pays. Pour lui, la Provincialisation c’est mettre en place une véritable déconcentration et une nécessaire décentralisation. Elle viendrait changer et transformer le fonctionnement de l’État central et démontrerait la prise en compte véritable des préoccupations des collectivités territoriales ou locales. Ainsi, les provinces seraient remises à niveau, une péréquation en faveur des régions défavorisées, une égale répartition des revenus de l’Etat. L’intérieur du pays serait enivré, n’attendrait plus ”tout” de l’Etat central. C’est la politique de la Décentralisation et de la Déconcentration, une délégation de certaines attributions de l’Etat aux collectivités locales et l’installation des services administratifs.

Aussi, dans ce dispositif, le personnel et auxiliaires de commandement, les élus locaux travailleraient en tendem, veilleraient et assureraient la continuité, la gestion de l’Etat à l’intérieur du pays. L’Etat central aurait donc  des femmes et hommes autorisés, qui ont sa confiance et assureraient son relais sous, évidemment, sa surveillance. Une gestion décentralisée de l’Etat central qui indique une délocalisation, un démembrement de la souveraineté de l’Etat et même une décompression des administrations publiques puisqu’il y aurait une gestion des collectivités déconcentrées qui compterait sur ces femmes et hommes responsables et soucieux du bien-être de leurs populations. Précisons qu’ils vivent, enregistrent au quotidien leurs revendications, préoccupations, lamentations…

Les communes et départements seraient on ne peut plus autonomes, n’attendraient plus que ”tout” viennent du grand Libreville. Les Gouverneurs, Préfets, chefs de cantons, de villages, de regroupements et élus locaux auraient des moyens conséquents et suffisants pour répondre efficacement aux problèmes des populations du reste du pays, l’arrière-pays, un grand reste. L’Etat procèderait alors à la théorie d’une économie ajustée, à un équilibre de gestion qui boosterait de façon significative et pérenne le développement.

D’après le candidat à l’élection présidentielle de 2023, le Gabon risque de disparaître. Regrettant qu’aucun homme politique n’ait suivi ses thèses répétées depuis de nombreuses années sur l’intérêt de la Provincialisation, par conséquent il estime logique sa présentation à l’élection présidentielle.

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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