Le gouvernement a tergiversé sur la conduite à tenir face à ce naufrage, 1 pas en avant, 2 pas en arrière et 3 sur le côté. La gestion de cette crise a mis en évidence les aberrations d’un système, où tout le monde dit et fait.
Comment le Premier ministre Alain-Claude Bilie By Nze, pourrait décider d’une direction à adopter pour le bien de nos concitoyens ? Paradoxalement, on peut s’interroger sur la nécessité du réseau tentaculaire qui gravite autour de lui. À cela, il faut ajouter les prises de paroles incessantes et anxiogènes du ministre des Transports Brice Paillat et de son ministre délégué Eric Joel Bekale, qui ne formulent pas publiquement des propositions concrètes. Comment alors décider efficacement dans une telle cacophonie ? Cela explique sans doute le retard à l’allumage de la procédure de sauvetage. Il n’y a rien d’anormal, Il aurait fallu l’anticiper.
Comme souvent les événements dramatiques, les réactions à la suite du naufrage du bateau ‘’Esther Miracle’’ reflètent le meilleur comme le pire chez les politiques. On retient les valses hésitations du gouvernement pour trouver et adapter des mesures devant l’inconnue de ce naufrage historique. On ne sait toujours pas prévoir l’inconnu, quelle que soit la masse des connaissances acquises et stockées. On retient aussi les contradictions montrées en toute bonne foi sur les médias, tant sur l’impact de l’accident que dans les mesures pour y faire face. Toutefois, l’Homme étant passion et non raison, grand et imprévisible, aura toujours son destin en mains.
Ce naufrage a mis un accent particulier sur les priorités clés : l’Exécutif doit garantir plus d’autonomie, de sécurité, et un élan nouveau à l’économie gabonaise. Cette reprise du contrôle est un enjeu stratégique pour le Gabon.
