Le collectif des planteurs de la commune de Mékambo dans l’Ogooué Ivindo a dénoncé les manigances autour de la répartition de l’indemnisation des personnes dans le conflit Homme/Faune.
Comme dans d’autres situations, celle des fonds alloués au problème des champs dévastés par les pachydermes connait une autre tournure. En effet, certaines victimes de ce conflit Homme/Faune dénoncent la mise à l’écart de certaines personnes tels les planteurs et le rajout sur les listes des noms de personnes fictives.
Cette corruption prise illégale d’intérêt et trafic d’influence sont des comportements individuels déviants, moralement condamnables, passibles de sanctions prévues par le code pénal, leurs caractères éventuellement systémiques étant occultés dans la mesure où ils prennent appui sur des mécanismes, des valeurs et des règles parfaitement intégrés et légitimés par le système politique.
En fait, c’est l’organisation institutionnelle elle-même qui génère, pour fonctionner, des comportements corrompus que réprouve la morale voire qui relèvent de la justice pénale. Pour y mettre un terme ou pour limiter, au moins, les potentialités inhérentes au système, de profondes réformes devaient être mises en œuvre.