Candidat malheureux au directoire de l’Union nationale (UN), cette défaite de novembre 2021 pour une voix et les premiers mois du Parti sous l’ère Paulette Missambo semblent conforter Paul-Marie Gondjout qui se montre au fil des semaines comme le leader.
Perdre le scrutin qui a porté Paulette Missambo à la présidence de l’UN lors du congrès de novembre dernier n’a pas fait prendre la douche froide aux ambitions de Paul Marie Gondjout. Avec ses multiples déclarations, interpellations, meetings et prises de position, il ne cesse de se présenter comme le seul militant capable de dynamiser l’UN.
Le 26 février dernier à Oyem, pour justifier ses actions, il défendait son idée de courants et de tendances dans cette formation de l’opposition dont il est militant. Un point de vue qu’il a encore réitéré le week-end écoulé à Lambaréné.
« Nous sommes un. Cela ne veut pas dire que nous vivons dans la pensée unique. Cela veut dire que même dans la même maison, chacun peut avoir sa manière de dire les choses et sa manière de penser », a-t-il déclaré galvanisé par les applaudissements de son auditoire.
Les rappels à l’ordre des instances du Parti ne sont d’aucune utilité. Il vise sans doute l’investiture de son Parti pour la présidentielle de 2023 qui approche à grands pas. Mais ce bicéphalisme apparent ne favorise pas l’unité et la cohésion des militants de l’UN.
En effet, d’autres partis ont subi les effets de ce type de positionnement. Le Mouvement gabonais pour Ali Bongo Ondimba (Mogabo) et le mouvement Héritage et Modernité et autres avaient poussé le président du Parti démocratique gabonais (PDG) à sonner la fin de ces tendances. L’Union du peuple gabonais a aussi connu ses épisodes avec les courants Mathieu Mboumba Nziengui, Moukagni Iwangou et Bruno Ben Moubamba pour ne citer que ces deux cas.
Encouragé et soutenu certainement par des militants de poids, Paul Marie Gondjout est résolument décidé à prendre son destin en main et à exécuter une danse dont les pas sont différents de ceux voulus par la présidente de l’UN.