Gabon/Littérature : Armel Oyama, Prix MILA du livre francophone 2022.

Armel Oyama a reçu le Prix du livre francophone 2022 pour « Les veuves de Bifoula » lors de la 5e édition du MILA (Meeting international du livre et des arts associés) d’Abidjan en Côte-d’Ivoire le 29 octobre dernier.

A travers l’histoire émouvante de Grésilia Vandji, héroine victime d’abus sexuels et emprisonnée, Armel Oyama dénonce les traitements injustes et dégradants dont sont victimes les veuves et les orphelins en Afrique. Publié en 2021 aux Éditions ODEM (Odette Maganga) pour 55 pages, ce roman est un tableau de la société gabonaise avec les différents thèmes abordés: opulence, précarité, violences faites aux femmes et aux orphelins, entre autres.

L’auteur aborde avec beaucoup de force et de subtilité les différentes violences faites aux femmes, et notamment dans le cas de la mère de Grésilia Vandji, victime d’une violence sociale, voire familiale. Rejetée et spoliée avec ses enfants, après la mort de son concubin(le père de ses enfants), elle doit affronter les aléas de la vie. Mettre en danger la vie et le futur de ses enfants qui n’avaient jamais connu de misère. Elle est contrainte à se mettre en couple avec un autre homme afin d’offrir une vie paisible à sa progéniture. Mais, le regard vicieux d’un beau-père envers sa belle-fille(Grésilia) fera basculer la vie de ces derniers. Grésilia se retrouvera derrière les barreaux pour avoir tuer son beau-père. L’univers carcéral ne sera pas de tout repos pour Grésilia Vandji.

Par ailleurs, Armel Oyama est membre de l’Union des Écrivains Gabonais (UDEG), Directeur marketing et communication des éditions ODEM et membre du Festival International du Livre Gabonais et des Arts (FILIGA). De plus, il est auteur de trois romans engagés pour la cause féminine et fait de la lutte pour la protection des droits des femmes, des veuves et des orphelins son principal cheval de bataille.

Pour rappel, son envie d’apporter sa pierre à la construction de l’Afrique l’a amené à l’écriture dès 2013. Sur les pas de Sembene Ousmane et de Birago Diop ses modèles, il veut apporter sa pierre à l’édification d’une nouvelle Afrique. Panafricaniste convaincu, Armel Oyama milite pour l’avènement des États-Unis d’Afrique.

Obone Flore

Journaliste

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *