Avec la crise du crédit au Gabon, l’état de l’économie après la pandémie du Covid-19 est sans nul doute inquiétant lorsqu’on examine tour à tour l’ensemble de ses acteurs. Même que les banques ne prêtent pas aux start-ups, ce qui peut entraîner une congestion globale de l’économie. Pourtant nous sommes dans l’économie réelle.
En effet, les banques peuvent prêter à certaines entreprises clientes qu’elles jugent stratégiques, pour des financements d’acquisitions dans lesquelles elles ont des positions importantes. Elles sont alors prêtes à garder le risque. Le problème porte plutôt sur les financements au quotidien, ce qui constitue normalement l’activité habituelle des banques. Dans ce cas-là, celles-ci sont littéralement dans l’incapacité de s’engager. Ainsi, la décision de ne pas financer n’a presque rien à voir avec la qualité de la signature de l’entreprise. C’est une attitude totalement générique. S’ajoute à cela une austérité traditionnelle en fin d’année, liée à l’imminence de la clôture des comptes.
Aussi, les start-ups gabonaises ont besoin que leur soit faciliter l’accès à un financement pour leur développement, et qu’on leur propose des mesures de simplification qui leur facilitent la vie. Car, elles sont structurellement dépendantes du financement bancaire aussi bien à court terme qu’à long terme. La baisse du taux d’autofinancement des entreprises, conjuguée à la faiblesse des financements alternatifs par les marchés et les acteurs du capital-investissement, accentuent cette dépendance.
Par conséquent, des start-ups productives, compétitives, solidement implantées dans les territoires et ouvertes sur l’extérieur sont la clé du redressement de la croissance tant potentielle qu’effective.