Depuis quelques années, l’école primaire et ses enseignants sont l’objet de multiples critiques et interrogations. L’école primaire serait le maillon faible du système éducatif gabonais. Le travail de ses enseignants ne serait pas efficace. C’est donc par la réouverture prochaine de l’École normale des instituteurs (ENI) que le gouvernement tente de répondre à ces critiques et interrogations.
En effet, la refondation de la formation des enseignants est l’un des grands chantiers nationaux. Au Gabon, elle est l’un des leviers essentiels, pour ne pas dire le levier majeur, pour rendre l’école plus efficace et plus juste. Ainsi, l’élévation du niveau de recrutement et la réorganisation immédiate de la formation des enseignants sont des éléments de réponse décisifs. Ce ne peut être qu’un début. Parce que les performances de notre système éducatif l’exigent. La volonté de donner une formation commune aux futurs enseignants, quel que soit le niveau auquel ils sont appelés à intervenir, est un enjeu de taille pour l’ENI. Vouloir faire de la formation l’épine dorsale des carrières, c’est dire l’importance du chantier auquel l’ENI est confrontée : rénover en profondeur le métier d’enseignant pour en faire des personnels responsables et rompus au travail en équipe. C’est l’une des clefs du renouveau. C’est aussi l’une des conditions de la reconnaissance de la Nation.
Avec la réouverture de l’ENI, les missions de l’école sont redéfinies, et de fait celles des enseignants du primaire. Dans ce contexte, la question de la polyvalence des enseignants du primaire, et plus particulièrement celle du travail réel de ces enseignants, est d’actualité.