Gabon/ La politique de l’égalité des chances bafouée par les émergents eux-mêmes.

L’affaire des enfants qui travaillent dans les décharges défraie la chronique depuis quelques jours. Il aura donc fallu un reportage de l’agence Française de presse (AFP) pour voir la réaction des autorités cachées derrières certains médias, alors que le phénomène est connu depuis des années. Il semblerait que les promoteurs de l’égalité des chances au Gabon seraient incapables de mettre cette politique en pratique.

Quel ministre, président d’institution, conseiller, et même la première Dame du Gabon où son mari de Président de la République oserait  prendre l’engagement d’aller inscrire un enfant  à Berthe et Jean, Blaise Pascal, Lycée Montaigne, même dans un établissement public comme à Martine Oulabou, tout en ayant à l’esprit que les parents ne travaillent plus suite à un licenciement par les sociétés de la place certainement à cause de la pandémie du coronavirus. Que de l’argent jeté par la fenêtre, malgré les projets, séminaire et autres task-forces, le problème de la scolarisation et de l’insertion est là et perdure.

L’école est obligatoire en République gabonaise, disent ces politiciens à chaque fois qu’ils ont l’occasion de faire un petit don en fournitures scolaires dans leur arrondissement, localité et autres. Comment comprendre que l’UNESCO, l’UNICEF et les autres organisations des Nations Unies assistent impuissant ou par complicité, à ce que certains appellent la destruction de l’enfance ? Sans école point de salut. N’occultons pas alors, la problématique de l’acte de naissance qui perdure aussi malgré les multiples meetings d’établissements d’acte de naissance à l’ayant droit, et qui peut être un corollaire à la situation des enfants de la décharge de la poubelle de Mindoubé. Pourtant, l’établissement d’un acte de naissance à un enfant né au Gabon nécessite une procédure simplifiée, il suffit de se présenter avec le nourrisson et faire des examens cliniques à la mère pour se rassurer qu’elle vient de donner naissance à un innocent.

A l’Assemblée Nationale comme au Sénat, les lois qui arrangent ces ventocrates passent comme une lettre à la poste, entre-temps le problème de la scolarité des enfants est là. Ce qui démontre à suffisance que la politique de l’égalité des chances n’est qu’un feu de paille.

Il est vraiment urgent d’aider ces enfants avec des projets concrets qui les conduiront vers un avenir meilleur.

Paul Essonne

Journaliste

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