Gabon : la fermeture définitive annoncée des structures étatiques vers la précarisation des Gabonais.

Depuis plusieurs années, les dépenses de l’État sont supérieures à ses recettes. Ainsi, des entités publiques ne disposant pas de la personnalité juridique et constituant des services rattachés à l’administration centrale fermeront d’ici fin septembre 2021, afin de rationaliser les dépenses non prioritaires de l’Etat. Il s’agit d’opérateurs bénéficiant de transferts du budget de l’Etat, et intervenant notamment  dans la protection sociale, les transports, la communication, l’industrie ou les mines.

Mais l’État ne recouvre pas la totalité des dépenses publiques. Même s’il est sollicité pour aider à équilibrer les budgets d’autres acteurs de la vie économique et sociale dont les budgets sont pourtant bien distincts de celui de l’État (budget des administrations de sécurité sociale et des administrations locales), l’État est désormais au service du capital mais la façon dont il exerce ce rôle a changé.

Aujourd’hui, les dépenses de l’État comprennent des dépenses de personnel, de fonctionnement, d’intervention (exemple : aides économiques), d’investissement (exemple : construction des routes) ainsi que le remboursement des intérêts de la dette. En fait d’impuissance de l’État, il s’agit d’accompagner politiquement les décisions industrielles et commerciales des grands groupes. Par son désengagement, l’État a-t-il vocation à être un acteur industriel et économique ? Quand des suppressions d’emplois, des fermetures d’établissements publics se traduisent par des mobilisations sociales, l’État gère politiquement en feignant parfois de s’indigner.

Confrontés à la pression de la mondialisation mais également aux attentes de protection qui demeurent très fortes chez les Gabonais, l’État doit se réformer. Et cela passe par la recherche d’une maîtrise financière, la diminution du coût du travail qui pèse sur les entreprises, la recherche d’une plus grande efficience dans l’action, la recherche d’une plus grande efficacité de l’action.

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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