Gabon : La dot n’est plus un gage, mais un délit passible de prison.

La dot est un don, un cadeau qui correspond à l’ensemble des biens et valeurs qu’un homme apporterait à sa femme au travers de sa belle-famille. Une valeur culturelle désormais insoutenable pour les autorités gabonaises.

En Afrique, la dot est l’ensemble de biens que le mari doit céder à sa belle-famille pour rentrer dans ses droits matrimoniaux. Ces biens peuvent être de nature différente selon le statut social du prétendant ou du futur époux.

C’est donc le gage de l’alliance conclut entre deux familles qui se mobilisent de part et d’autre, pour donner toute leur bénédiction aux époux, à leur amour, à la paix et à la sécurité, une alliance qui fait tomber les barrières entre lignages et dont la solidarité subsiste longtemps, même après l’échec du mariage ou la mort de l’un des conjoints.

Cependant, au Gabon, cette pratique symbole de cette alliance est désormais interdite et passible de prison. « Sera puni d’un emprisonnement de 03 mois à 01 an et d’une peine d’amende de 36 000 à 360 000 francs CFA ou à l’une de ces deux peines seulement qui conque enfreindra les dispositions de la présente loi soit en exigeant ou en acceptant, soit en remettant des présents en argent ou en nature à titre de dot (…) sont assimilés aux dons en nature les prestations de services.

Au lieu de supprimer la dot, il serait judicieux de procéder à la législation du mariage coutumier.

Nelly NGONDET

Journaliste

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *