Gabon-Investiture du président de la république: Réponse de Jocelyn Louis Ngoma à Ali Akbar Onanga.

« Le 3 mai, c’est la souveraineté populaire qui continue de s’exprimer, après le 12 avril 2025. Le 3 c’est le 3!!.Les récentes déclarations d’Ali Akbar Onanga sur la prestation de serment du président élu, *Brice Clotaire Oligui Nguema,* prévue le 3 mai 2025, relèvent moins d’un débat juridique honnête que d’une tentative de discrédit politique aux relents nostalgiques d’un ordre ancien rejeté par l’histoire ».
La souveraineté populaire, est le fondement incontestable de la légitimité. la transition gabonaise n’est ni un accident ni un caprice. Elle est la réponse historique d’un peuple qui a dit non à la confiscation de ses droits. Cette transition s’est structurée autour d’une charte, d’une nouvelle Constitution, et aujourd’hui, d’une élection libre et transparente. En l’absence d’institutions pleinement installées, ce qui est normal dans toute transition, la souveraineté populaire demeure la source première et ultime de légitimité. Prêter serment devant le peuple, c’est reconnaître que la légalité ne vaut que si elle est enracinée dans la volonté nationale.
L’État de droit ne saurait être une camisole de force contre le peuple. Il est vrai que la Constitution de 2024 prévoit une prestation de serment devant la Cour constitutionnelle. Mais elle n’a jamais prévu l’immobilisme. Dans l’attente de l’installation de cette juridiction, le peuple, dépositaire du pouvoir constituant, reste seul habilité à valider l’autorité présidentielle issue des urnes.
« Ali Akbar Onanga le sait, mais feint de l’ignorer : la légitimité n’est pas un jeu de procédure, elle s’incarne dans un processus démocratique que le Gabon, dans sa diversité, a largement soutenu ».
La transition, est un processus ordonné et progressif.
Depuis le 30 août 2023, la trajectoire du pays est claire : restaurer la République par étapes. La prestation de serment du président élu est le point de départ de la nouvelle ère, pas son aboutissement. Les institutions se mettront en place dans le respect des textes, mais sans céder au chantage de l’inaction juridique.
La mauvaise foi constitutionnaliste ne fait pas une autorité morale.
Qualifier cette cérémonie de coup d’État constitutionnel est non seulement une contre-vérité, mais une insulte à l’intelligence collective du peuple gabonais. Le véritable coup d’État constitutionnel, c’était celui d’hier : lorsque la loi fondamentale était manipulée pour servir des intérêts privés.
« M. Onanga aurait mieux fait de s’élever à l’époque contre ces pratiques, au lieu de se découvrir aujourd’hui une passion tardive pour la légalité. S’il y avait chez le président Oligui Nguema le même état d’esprit, notamment l’esprit de vengeance, nombreux sont ceux qui n’auraient pas la liberté de parler comme ils le font aujourd’hui.
Pour conclure : Le 3 mai 2025, le Gabon fera un choix de dignité et de continuité ».
La cérémonie du 3 mai ne viole aucune loi : elle la prolonge dans l’esprit de la souveraineté. Elle ne piétine aucun principe : elle les fonde dans la réalité de la transition. Elle ne rompt pas avec le droit : elle le fait respirer à nouveau.
La vérité est simple : la nature finit toujours par reprendre ses droits.
Le 3 mai 2025, ce n’est pas un artifice juridique. C’est le retour à l’ordre naturel des choses : le peuple gabonais reprend le contrôle de son destin. Après des années de confiscation du pouvoir, la légitimité revient là où elle n’aurait jamais dû être arrachée : entre les mains du peuple.
« À ceux qui agitent la peur, nous répondons par la sérénité.
À ceux qui brandissent le formalisme comme un bouclier, nous opposons la force tranquille du suffrage universel.Et à ceux qui doutent encore, nous disons que le Gabon est prêt à écrire sa propre histoire ».
Joclyn Louis Ngoma

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